Ce nombre est en constante augmentation depuis 2011. Au Canada, 144 000 demandes d’asile avaient été effectuées en 2023, contre 91 735 en 2022, soit une hausse de 57 %.

« En cette Journée mondiale des réfugiés, nous rendons hommage à la force et à la résilience de ceux qui cherchent à se mettre à l’abri de la guerre, du conflit et de la persécution, et nous réaffirmons notre engagement à les protéger », a notamment déclaré le premier ministre Justin Trudeau, ce jour.

Ces milliers de personnes représentent des vies, des histoires et des parcours. Ce sont certaines de ces histoires que Radio-Canada Manitoba a mises de l’avant depuis le début de la semaine. Thongsay Phanlouvong originaire du Laos, Arisnel Mesidor, d’Haïti, Yasi Shahidian et ses parents d’Iran et enfin Gaël Mpoyo, de la République démocratique du Congo, ils se sont tous racontés au micro de la journaliste Alexia Bille. « Je voulais faire une série sur les réfugiés, je voulais trouver des histoires à raconter et surtout montrer les différentes facettes de leurs vies. Tellement de personnes arrivent en tant que réfugié et l’on ne sait pas qui ils sont », remarque la journaliste de Radio-Canada.

« Connaître leurs défis et savoir par quoi ils sont passés donnent de nouvelles perspectives sur ces gens qui nous entourent, qui font partie de notre communauté. »

Alexia Bille

De l’empathie

Avec l’aide de ses collègues Mario De Ciccio, Mohamed-Amin Kehel, à la réalisation et Gavin Boutroy à la photographie, Alexia Bille a voulu mettre en lumière les différentes réalités qui accompagnent les réfugiés dont elles parlent. « Arisnel Mesidor, par exemple, est maintenant conseiller en immigration. Il n’est pas lui-même un réfugié, mais on voulait parler de sa famille qu’il essaie de faire venir ici. Là, on évoque l’histoire de personnes qui auraient aimé rester dans leur pays, mais les situations locales ont fait qu’ils ont dû partir. »

La série nommée Vivre ici quand le cœur est ailleurs compte donc quatre épisodes, elle est entièrement disponible.

Pour Alexia Bille, ce projet qu’elle espère pouvoir prolonger sur d’autres formats pour d’autres occasions, amène de l’empathie autour des personnes interrogées. « Et pas uniquement vis-à-vis des individus dans les reportages, mais aussi pour les entourages. Connaître leurs défis et savoir par quoi ils sont passés donnent de nouvelles perspectives sur ces gens qui nous entourent, qui font partie de notre communauté. »

Trois des personnes du projet Vivre ici quand le cœur est ailleurs donneront également une table ronde au téléjournal Manitoba à 18 h.