Après le procès de Jeremy Skibicki, qui a avoué avoir tué quatre femmes autochtones, et qui connaîtra son verdict le 11 juillet, le gouvernement du Manitoba avance de plus en plus pour la fouille du dépotoir Prairie Green, où se trouveraient les dépouilles de Morgan Harris et de Marcedes Myran.

Alors qu’un avis d’approbation de modification de la Loi sur l’environnement avait été émis le 11 juin et qu’un permis de développement avait été délivré, Amna Mackin, chef de projet pour cette recherche, et le premier ministre Wab Kinew ont donné du détail sur les étapes à venir.

Cinq étapes, qui devraient s’étendre au moins, jusqu’au printemps 2025 ont été présentées. Alors qu’une première étape de planification, d’élaboration et de réglementation vient de se terminer, la Province est entrée présentement dans la phase 2 et devrait se terminer à l’automne. C’est une phase d’essai pilote sur d’autres zones du dépotoir, de préparation du site et de construction de structures temporaires.

La Province a présenté une carte de la décharge. Les zones en vert sont celles où devraient se trouver les dépouilles de Marcedes Myran et Morgan Harris.
La Province a présenté une carte de la décharge. Les zones en vert sont celles où devraient se trouver les dépouilles de Marcedes Myran et Morgan Harris. (photo : gouvernement du Manitoba)

Des fouilles en cinq étapes

L’étape 3 à l’automne sera décisive, car il s’agira des recherches dans les zones d’intérêt du dépotoir, les zones où la Province a de bonnes chances de penser que les dépouilles puissent se trouver. L’étape 4 comprend d’autres recherches ciblées jusqu’au printemps 2025. En fonction des résultats des phases 3 et 4, le gouvernement imagine une étape 5 où d’autres recherches supplémentaires pourraient être ajoutées.

Toutes ces étapes ne seront pas arrêtées par les conditions météorologiques, notamment l’hiver, a confirmé Amna Mackin. Elle explique aussi avoir l’aide de la Dre Emily Holland, de l’Université de Brandon. L’anthropologue judiciaire et son équipe travailleront à la réalisation de ces fouilles.

« Lorsque quelqu’un disparaît, nous partons à sa recherche », a rappelé Wab Kinew, tout en ajoutant qu’il ne garantit pas le succès de ces démarches, mais garantit « de tout faire pour essayer. » Le premier ministre parle de « mission humaine » qui a pour but de ramener « des êtres chers à la maison. »

Aussi, le gouvernement a signalé qu’un espace temporaire de guérison sera construit pour soutenir les familles et les aînés pendant la recherche. « C’est un lieu pour partager les sentiments », souligne Wab Kinew.

La construction de ce bâtiment a commencé le 10 mai et devrait être achevée en juillet.