Bike polo
Stéphane Dorge, joueur de bike polo.

L’amateur de vélo franco-manitobain, Stéphane Dorge, pratique le bike polo depuis deux ans. Un sport qui met l’amitié et le sens communautaire avant la compétition.

Camille SÉGUY

Si Winnipeg vient juste de se doter, en mars dernier, d’une association officielle de bike polo, Winnipeg Bike Polo, le sport n’est pourtant pas nouveau.

« Le bike polo a été inventé par un Irlandais en 1891, raconte le joueur de bike polo franco-manitobain, Stéphane Dorge. Ça a même été un sport de démonstration aux Jeux olympiques de Londres en 1908. Mais ça se jouait alors dans un champ. Maintenant, on joue sur du béton et on parle de « urban » ou « hard core » bike polo car ça va plus vite. »

Le bike polo se joue à trois contre trois, le plus souvent sur des terrains de hockey sur béton ou des courts de tennis. Chaque cycliste joue avec un maillet, avec lequel il tente de pousser une balle dans les buts adverses. L’équipe qui marque cinq points en premier gagne la partie.

« Quand on joue sur un terrain de tennis, c’est plus petit alors ça va plus vite, précise Stéphane Dorge. Dans ce cas, la plupart des équipes décident de laisser un joueur autour des buts pour les garder. La technique de jeu change un peu. »

Outre contrôler la balle afin de marquer des points, il confie que « le plus difficile au bike polo est de rester sur son vélo sans poser le pied par terre. Si ça arrive, le joueur doit se rendre à la ligne centrale et frapper le bord du terrain avant de pouvoir revenir dans le jeu ».

Sens communautaire

Invité à essayer le bike polo par un ami, il y a deux ans, alors qu’il n’était qu’un cycliste de route amateur « mais sans plus », assure-t-il, Stéphane Dorge a tout de suite apprécié son expérience et il a très vite joué deux fois par semaine.

« Le bike polo m’attire car on est actifs, et on n’est pas nombreux alors on se connaît tous, confie-t-il. Même en compétition, c’est très relax et amical. C’est plus qu’un sport, c’est une petite communauté, une culture. On est devenus un groupe d’amis. »

En effet, Stéphane Dorge estime à une cinquantaine au maximum le nombre de joueurs par pays ou province. Au Manitoba, la Winnipeg Bike Polo compte 18 membres mais environ 25 personnes sont des joueurs réguliers de bike polo. « C’est ce qui rend ce sport unique, d’être assez peu nombreux pour facilement se connaître », remarque le cycliste.

Le fait d’avoir peu de joueurs n’empêche pas d’organiser des compétitions de bike polo régionales, nationales et internationales. Stéphane Dorge n’y a toutefois pas encore participé, ni comme joueur ni comme observateur.

« Ça coûte cher d’y aller donc ce n’est pas toujours possible, confie-t-il. Mais en étant maintenant une association, on espère que ça va faciliter l’organisation d’événements comme de participer à une compétition. »

Par ailleurs, le bike polo n’étant pas très répandu, les joueurs doivent souvent fabriquer eux-mêmes leurs maillets. « On utilise souvent des bâtons de ski de fond pour le manche et des boyaux en plastique ou en caoutchouc dur de tuyaux électriques ou de plomberie, indique Stéphane Dorge.

« En Amérique du Nord, les maillets peuvent avoir des trous sur les côtés pour mieux contrôler la balle, ajoute-t-il. Mais selon les règles internationales, les maillets doivent être lisses. »

Quant au vélo, « on peut faire du bike polo avec n’importe lequel, mais c’est mieux d’avoir un guidon étroit pour ne pas être accroché par les autres joueurs, et des roues larges pour être plus stables », estime Stéphane Dorge.

Les joueurs de bike polo de Winnipeg s’entraînent à Confusion Corner les lundis et vendredis soirs. « C’est plutôt compétitif le lundi, mais plus relax et amusant le vendredi, conclut Stéphane Dorge. Notre porte est ouverte à tous ceux qui veulent essayer le bike polo, surtout le vendredi. » (1)

(1) Pour plus d’information, contactez Stéphane au 890-7790 ou visitez la page Winnipeg Bike Polo sur www.facebook.com.