La Liberté - ACTUEL - 16 novembre 2011
Rassemblés devant le Palais législatif de Winnipeg, les manifestants ont protesté non seulement contre le projet de loi fédéral C-10, mais aussi contre la position de la Province manitobaine en sa faveur.

Si tous souhaitent une société plus sécuritaire, le projet de loi omnibus du gouvernement Harper sur la criminalité, C-10, soulève toutefois des protestations. À Winnipeg, quelque 150 personnes ont manifesté le 8 novembre.

Camille SÉGUY
[email protected]

Plus de 150 personnes se sont rassemblées le 8 novembre devant le Palais législatif à Winnipeg, pour manifester contre le projet de loi C-10 du gouvernement fédéral qui vise à durcir les peines à l’encontre des criminels.

« Je n’aime pas l’état d’esprit de cette loi, explique un manifestant, Erwan Bouchaud. Le gouvernement propose des mesures répressives alors que je pense qu’il faudrait travailler plus sur le préventif. Plusieurs études montrent que réprimer encore plus ne va pas résoudre les problèmes. Ce n’est pas une solution à long terme car on ne s’attaque pas aux causes du problème, comme la pauvreté. »

Le président du conseil d’administration de la John Howard Society du Manitoba, David Alper, partage son inquiétude. « On veut tous que la société soit plus sécuritaire, quel que soit le parti, mais aucune étude ne prouve qu’une peine minimale fera baisser le taux de criminalité, souligne-t-il. Au contraire, le taux de récidive risque d’augmenter car, en prison, les jeunes apprendront à devenir de vrais criminels. Les prisons sont de vrais centres de recrutement pour les gangs. »

 


La Liberté du 16 novembre 2011