Venu tout droit du Nouveau-Brunswick, le conteur Dominique Breau, vient faire danser les mots au rythme de ses contes et mélodies au Centre culturel franco-manitobain le 23 mars prochain.
Conter est plus qu’une passion pour l’Acadien Dominique Breau, c’est une raison de vivre. « Voir le regard des gens s’illuminer et créer toutes sortes d’images dans leur tête grâce à mes histoires et mes mots me rendent heureux, confie le conteur. Le conte a quelque chose de magique, il a le pouvoir de ralentir le temps, à une époque où la vitesse
rythme nos vies. »
Dominique Breau posera donc ses valises pour arrêter le temps le vendredi 23 mars au Centre culturel franco-manitobain avec ses contes et chansons, dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie (1).
« Dans mes contes je raconte toujours une histoire dans l’Histoire. C’est à dire que je prends une histoire fictive mais avec des faits historiques et des lieux bien réels, souligne Dominique Breau. C’est pourquoi mes histoires se déroulent dans mon petit village natal, Villette, où j’y intègre mon personnage de conte Freddy bad lucky, un enfant malchanceux qui part à la recherche de la chance. De plus, comme dans tous mes contes il y a toujours des messages subliminaux et des morales implicites, que je laisse l’auditoire déceler. »
Tout cela, Dominique Breau le conte avec sa guimbarde et ses cuillères et accompagné de Julien Breau, guitariste et bassiste.
« J’ai eu la chance de discuter avec Fred Pellerin, que je prends comme un véritable modèle et qui m’a confié que le conte c’est avant tout le conteur. Tout conte est marqué au fer rouge par la vie du conteur. Le rendre personnel le rend d’autant plus vivant et touchant pour le spectateur. C’est pourquoi chacun de mes contes à une grande part de ma vie personnelle », explique Dominique Breau. Récipiendaire de la bourse rideau, invité au festival de Green Bay, et finaliste d’un concours en France, Dominique Breau a aussi bâti sa réputation au-delà des frontières du Nouveau–Brunswick.
« Venir à Winnipeg pour conter me permet d’ouvrir mes horizons sur la francophonie, explique Dominique Breau. Je découvre un autre visage de la francophonie à Winnipeg, un autre lieu de lutte pour la langue française. Je ressens l’intime besoin de faire tout ça pour ma langue, et je pense que ma langue en a besoin aussi. Je veux vivre et conter en français pour la faire vivre et la faire résonner pour toujours dans l’esprit de mon auditoire. Ma passion me permet de me battre pour cette cause », conclut le conteur.
- (1) 23 mars, salle Pauline-Boutal au CCFM à 19h30. Entrée : 10 $ en prévente, 15 $ à la porte.
William SINEUX | journaliste