Dix Manitobains, dont quatre francophones, ont été reconnus le 24 mai dernier pour leurs contributions.

La Liberté (Manitoba)
De gauche à droite : sœur Norma McDonald, David Dandeneau, Raymonde Gagné et Shelly Glover, et au premier plan : Monique Couture.

Dix Canadiens et Canadiennes de Winnipeg ont reçu des mains de la députée fédérale de Saint-Boniface, Shelly Glover, le 24 mai dernier, la médaille du jubilé de diamant de l’accession au trône de Sa Majesté la reine Elizabeth II en recon­naissance de leurs contributions notoires à leur communauté et au Canada dans leurs domaines respectifs.

« Chaque député fédéral a reçu 30 médailles à remettre, explique Shelly Glover. J’ai constitué un comité communautaire de sélec­tion pour choisir les récipiendaires, car il y avait beaucoup de nomi­nations!

« C’est un honneur pour moi de remettre aujourd’hui les dix premières médailles, ajoute-t-elle. Ces dix personnes ont vraiment donné d’elles-mêmes pour créer un monde meilleur. Elles sont des sources d’inspiration. »

Parmi ces dix récipiendaires, on compte quatre francophones, dont la bénévole communautaire francophone atteinte de sclérose en plaque depuis l’enfance et non-voyante, Monique Couture, pour son courage et sa dévotion, et David Dandeneau, reconnu pour « son service communautaire et sa promotion de la culture métisse et franco-manitobaine », indique Shelly Glover.

La députée a aussi reconnu Raymonde Gagné pour « sa contri­bution à améliorer la vie en français à Winnipeg », et sœur Norma McDonald pour « sa dévotion sans relâche aux autres et son leadership qui abat les divisions », au nom de la lutte contre la pauvreté et le trafic humain.

« J’accepte cette médaille avec honneur au nom de ma famille, confie David Dandeneau. Mon côté comme celui de mon épouse avons toujours été impliqués dans la communauté, depuis un bas âge, de génération en génération. Peut-être est-ce le fait d’avoir été élevés dans la minorité, mais c’est la norme chez nous de faire du bénévolat! »

Sœur Norma McDonald ne s’attribue pas non plus tous les mérites de sa médaille. « Ça reconnaît l’effort de tout le monde, affirme-t-elle. Quand on mène une campagne de solidarité, comme pour Haïti en 2010, c’est la contribution de tous les jeunes de l’Université de Saint-Boniface (USB) et de toute la communauté qui fait que ça marche. »

Pour sa part, Raymonde Gagné se réjouit d’avoir pu « contribuer à pouvoir célébrer la francophonie dans un pays du Commonwealth. Ce n’était pas nécessairement acquis dans notre histoire! », souligne-t-elle. C’est ce que sa médaille représente pour elle. « Être reconnue de cette façon-là, ça me touche et me motive à continuer! », conclut quant à elle Monique Couture.

Shelly Glover a par ailleurs souligné que 2012 marquait seulement le second jubilé de diamant de toute l’histoire du Canada. Le premier était celui de la reine Victoria, en 1897.