La Liberté (presse francophone)
Maxime Poulin a été victime d’abus sexuels et il s’implique maintenant pour lutter contre ce fléau aux conséquences graves.

Maxime Poulin sait à quel point les abus sexuels laissent des marques chez les jeunes victimes et c’est pourquoi il a décidé de lutter contre cette problématique.

Après avoir été lui-même victime d’abus sexuels durant sa jeunesse, Maxime Poulin, qui a porté l’uniforme de l’équipe de baseball des Goldeyes de Winnipeg pendant huit saisons, a décidé de s’impliquer afin de sensibiliser les hommes à ce problème.

Il sera l’hôte d’un déjeuner Homme à homme, organisé avec l’organisme Au-delà des frontières, qui s’adresse uniquement aux hommes.

« Le sujet demeure encore très tabou, lance Maxime Poulin. Lorsque je vends un billet pour le déjeuner, je dois presque confronter les gens afin d’en expliquer les objectifs tellement ils sont mal à l’aise lorsqu’on parle d’abus sexuels. Mais au final, les gens décident de venir à notre déjeuner et c’est ce qui compte. »

Le déjeuner, qui se déroulera le 24 juin sur la terrasse du Hu’s Asian Bistro, au Parc Shaw, sera suivi de la partie de la partie des Goldeyes, moment où les familles des hommes pourront venir les rejoindre.

« Je cherchais une façon de m’impliquer, alors j’ai contacté l’organisme Au-delà des frontières et nous avons décidé d’organiser un déjeuner Homme à homme, explique Maxime Poulin. C’est un concept très populaire au Québec, alors que plusieurs personnalités connues s’impliquent pour cette cause. Quelque 90 % des crimes sexuels sont commis par des hommes, alors c’est à nous d’en parler, pour que ce ne soit plus un tabou. »

Aider les autres

Maxime Poulin avoue avoir hésité avant d’avouer publiquement qu’il avait été abusé sexuellement durant sa jeunesse, mais maintenant qu’il connaît les répercussions positives, il désire se servir de son expérience pour aider les autres.

« Les jeunes ne devraient pas attendre d’avoir 35 ans avant de demander de l’aide, ajoute l’ancien joueur des Goldeyes. Je veux aider les jeunes, que ce soit en organisant un déjeuner, par exemple, ou en faisant des conférences, parce que c’est à 35 ans que j’ai réalisé que cet évènement a littéralement dirigé ma vie.

« Après ma sortie publique, j’ai reçu un appel d’un jeune qui m’a dit que je l’avais encouragé à avouer à ses parents qu’il était victime d’abus sexuels, poursuit-il. J’étais tellement ému d’avoir pu faire une différence dans sa vie, c’est très motivant, mais je suis surtout heureux pour lui! »