Jules Godard a aménagé des jardins qui rendraient plusieurs parcs municipaux envieux.
Le fruit de 17 ans de travail, les jardins de Jules Godard s’étalent sur quelque 20 acres de sa terre ancestrale, aux environs de Richer. L’entrepreneur passionné de paysagisme y a installé un lac artificiel, cinq ponts, trois fontaines et plusieurs sentiers pittoresques longés de sapins, de saules et d’autres arbres feuillus.
« C’est un projet personnel, né d’un désir d’embellir mon terrain, explique Jules Godard. J’aime me promener, avec mon épouse Julienne, sur les sentiers qui longent le lac. Parfois, à la brunante, on fait un tour sur le lac, en pédalo. C’est tellement tranquille. »
Cette sérénité a toutefois été acquise par de durs labeurs. Aidé par les employés de sa scierie et la machinerie lourde à sa disposition, Jules Godard a d’abord construit son lac artificiel. « Nos bulldozers ont atteint une profondeur de dix pieds, explique-t-il. Je prends mon eau du lac Bossé, situé en amont de ma terre. Comme ça, je n’ai pas besoin de la pomper. »
Ensuite sont venus les ponts reliant les berges du lac et une petite île artificielle, sur laquelle a été construit un chalet sur pilotis. « Chaque pont est différent, souligne Jules Godard. La plupart sont de pierre et de béton, mais il y a aussi un pont couvert de mode ancienne. Quant au chalet sur pilotis, c’est un bel endroit pour accueillir nos visiteurs et prendre un petit verre sur l’eau. »
Comme les ponts et le chalet, plusieurs éléments des jardins Godard ont été ajoutés au fil des années. Ainsi, un visiteur peut contempler deux chutes artificielles, un tunnel fabriqué de bosquets, ainsi qu’une maison miniature dans laquelle peuvent jouer les tout petits. « Ma passion ne cesse jamais de m’animer, maintient Jules Godard. Lorsqu’une idée me vient, j’en discute avec Julienne, on la modifie ensemble et puis je la réalise. La maison miniature est née d’un désir de faire quelque chose pour nos petits-enfants.
« Au fond, c’est pour moi-même et ma famille que je travaille et améliore ces jardins, poursuit-il. Ma fille s’est mariée ici. Et je continuerai à maintenir le terrain jusqu’à ce que je le cède à la famille. Entre-temps, je suis heureux de voir réagir les visiteurs. Ils sont à la fois éblouis et incrédules. Ça me plaît. Après tout, une passion mérite d’être partagée. »