Janine Hanson a remporté la médaille d’argent en aviron à huit aux Jeux olympiques de Londres en 2012. La Winnipégoise nous parle de son entraînement, de sa vie personnelle et de sa retraite.

 

LA LIBERTÉ (PRESSE CANADA)

Une embarcation du Winnipeg Rowing Club porte le nom de Janine Hanson, elle qui y a fait ses débuts en aviron en 2000.

 

 

Les derniers Jeux olympiques de Londres ont permis à Janine Hanson de réaliser un rêve, celui de remporter une médaille olympique, lorsqu’elle a remporté l’argent à l’épreuve d’aviron à huit. Ces Jeux marquent aussi la fin de la carrière olympique de la rameuse, qui entend prendre sa retraite avant le début de l’année 2013.

« Je me suis entraînée comme je ne m’étais jamais entraînée, et ce pendant deux ans et demi pour obtenir cette médaille, raconte Janine Hanson. Nous avions trois pratiques par jour en équipe, en plus de notre entraînement individuel. »
Les pratiques sont plutôt variées. En effet, les athlètes avaient, notamment, des séances où elles ramaient, levaient des charges, faisaient de la musculation et du vélo stationnaire.

« Les séances de ramage duraient en moyenne 90 minutes et leur intensité dépendaient si nous faisions de la vitesse ou si nous ramions normalement, ajoute Janine Hanson. Nous ramions en pair ou à huit par embarcation. Ainsi, une autre rameuse peut être une partenaire l’instant d’une pratique, et une adversaire la fois suivante. »

Janine Hanson s’entraînait depuis six ans à London en Ontario, avec l’équipe canadienne féminine d’aviron. Mais dans un pays nordique, où l’hiver règne quelques moins par année, l’entraînement sur l’eau peut s’avérer quelque peu problé­matique, spécialement sur la rivière Rouge où est situé le Winnipeg Rowing Club à Saint-Boniface.

« L’an dernier, nous nous sommes entraînées sur l’eau jusqu’au 17 décembre, indique-t-elle. Il faisait très froid et il neigeait. Notre siège ne glissait pas bien à cause de la neige et la glace sur les rails. Je me suis vraiment demandée ce que je faisais là.

« L’hiver, nous passions beaucoup de temps en gymnase à s’entraîner sur l’ergomètre, poursuit Janine Hanson. C’est l’exercice qui se rapproche le plus de l’action de ramer en termes d’ergonomie, des mouvements et de la mémoire des mouvements. Nous allions aussi en Floride, jusqu’à trois fois par année, en fonction des compétitions majeures qui se dérouleraient. »

Mais Janine Hanson estime qu’il ne s’agit pas d’un incon­vénient important.

« Par exemple, les Américaines s’entraînent à Princeton, New Jersey et vont aussi en Floride, mais elles doivent tout de même effectuer de l’entraînement en gymnase pour garder la forme », dit-elle.

Après l’aviron

Si l’athlète âgée de 30 ans entend prendre sa retraite d’ici le mois de janvier, c’est un geste qu’elle a mûri pleinement.

« Depuis quelques mois, je savais que la fin approchait tranquillement, raconte-t-elle. Je visais la finale des Jeux olympiques, en sachant que ça faisait quatre ans que je m’y préparais. Lorsque nous avons remporté la médaille d’argent, c’était un sentiment incroyable d’être avec mes coéquipières.

« Après les Jeux olympiques de Pékin, je sentais que j’avais encore beaucoup de chemin à parcourir comme personne, mais aussi comme athlète, se rappelle Janine Hanson. Je suis donc très fière de ce que nous avons accompli à Londres. »

L’athlète se retire après douze années, où elle a notamment participé à deux Jeux olympiques, terminant huitième à Pékin en 2008 à l’épreuve d’aviron à quatre. Elle a aussi cumulé deux médailles d’argent aux Championnats du monde en huit, en 2010 et en 2011.

La Winnipégoise marque aussi un nouveau départ dans sa vie personnelle, alors qu’elle déménagera dans la ville qui l’a vue grandir.

« Je reviens à Winnipeg et je vais me marier bientôt, signale Janine Hanson. Je ne sais pas encore précisément ce que je vais faire, mais je veux rester impliquée dans le milieu de l’aviron. J’aime encore ramer, je continue de m’amuser et j’aimerais peut-être travailler avec les plus jeunes. »