La nouvelle médaille d’Honneur à la Flamme des Scouts franco-manitobains récompense ceux qui ont donné 15 ans de service pour le scoutisme.

 

LA LIBERTÉ (PRESSE CANADA)

Les récipiendaires des premières médailles d’Honneur à la Flamme incluent, de gauche à droite : Denys La Rivière, Isaïe Blanchette, Hubert Kabasha, Albert Dubé et Albert Ruest.

 

 

Les Scouts franco-manitobains ont distribué pour la première fois, le 12 octobre dernier, des médailles d’Honneur à la Flamme. Cette nouvelle distinction, unique aux Scouts franco-manitobains mais reconnue au niveau national, honore ceux qui ont donné 15 ans ou plus de leur vie pour le scoutisme.

« L’idée est venue du président des Scouts franco-manitobains, Philippe Pelletier, explique la directrice générale des Scouts franco-manitobains, Claire Bérubé. Quand il est entré en poste en 2001, il voulait reconnaître les personnes d’expérience de notre zone, en en faisant des membres à vie, avec droit de vote, de notre assemblée générale annuelle (AGA).

« L’AGA de la zone Manitoba a finalement approuvé, en novembre 2009, une clause pour qu’on puisse avoir des membres à vie, poursuit-elle. On a donc pu chercher qui était digne d’être membre permanent et travailler sur le dessin des médailles. »
La capacité d’être membre permanent devant rester exceptionnelle, les Scouts franco-manitobains ont choisi la barre des 15 ans de services comme critère. Neuf personnes ont ainsi été retenues, Herménégilde Dubé à titre posthume, Anita et Albert Ruest, Léonce Aubin, Isaïe Blanchette, Denys La Rivière, Albert Dubé, Hubert Kabasha et Philippe Pelletier.

« La plupart des adultes qui se mettent au service des Scouts y restent entre deux et quatre ans, note Claire Bérubé. Quand ils font plus de dix ans, on a constaté qu’on les perdait souvent après 13 ans. Il nous a donc semblé que si on attendait 15 ans, on aurait des gens vraiment engagés, dévoués à aider les jeunes à grandir et à changer le monde avec sagesse, et expérimentés. Ils sont une grande richesse pour nous. »

Et pour ce qui est des scouts originaires d’un autre pays, les Scouts franco-manitobains étudieront leurs candidatures s’ils ont passé au moins six mois chez eux et s’ils sont toujours impliqués dans le scoutisme francophone.
C’est le cas d’Hubert Kabasha, qui est impliqué dans le scoutisme depuis 27 ans, d’abord au Burundi, puis au Congo, en Zambie, au Zimbabwé, et enfin au Canada depuis 2009.

« J’ai beaucoup appris du scoutisme, confie-t-il. Ça a forgé mon caractère. J’y ai vécu des expériences très fortes, notamment pendant la guerre au Congo en 1996, quand beaucoup de Scouts se sont impliqués pour essayer de sauver des vies. Être Scout, c’est avoir un esprit fort de sacrifice, de service au prochain.

« Tous les jeunes ont besoin de devenir de bons citoyens, utiles à la société, et je suis heureux de contribuer à cela avec le scoutisme, se réjouit-il. Cette médaille d’Honneur à la Flamme me donne encore plus de force dans le mouvement scout. »
« C’est un honneur vraiment spécial, une reconnaissance des vieilles branches, conclut le récipiendaire Albert Ruest, qui est impliqué dans le mouvement scout depuis une trentaine d’années, de même que sa femme, Anita Ruest. Les réci­pien­daires sont des gens toujours prêts à aider le mouvement scout en allant parfois au-delà de leurs capacités. »

Les Scouts franco-manitobains espèrent faire de cette remise de médailles un évènement annuel. Quant à eux, les neuf premiers récipiendaires forment désormais le Conseil de la Cour d’Honneur à la Flamme, et ce sont eux qui évalueront, pour les années à venir, les candidatures.

 

 

Par Camille HARPER-SÉGUY