Après examens, les autorités provinciales ont finalement pris la décision de démolir le pont de la route 246, à Saint-Jean-Baptiste, fermé à la circulation depuis le mois d’octobre dernier.

 

LA LIBERTÉ (PRESSE-CANADA)

Donat Touchette habite à 500 mètres du pont de Saint-Jean-Baptiste sur la rive Est du village. Il mettait auparavant deux minutes pour se rendre à l’église du village le dimanche. Avec la fermeture, le trajet lui prend à présent une demi-heure.


 
Les résidants de la rive Est de Saint-Jean Baptiste le redoutaient. À présent, c’est officiel, le pont de la route 246 qui surplombe la rivière Rouge sera démantelé.

« La décision de la Province est tombée en décembre, juste avant les fêtes, exprime le préfet de la Municipalité de Montcalm, Roger Vermette. Les ingénieurs ont observé que le pont présentait des risques importants d’écroulement, c’est pourquoi ils ont décidé de l’enlever. »

La mesure prise par les autorités provinciales sera exécutée dans le courant du mois de janvier. « Nos équipes vont bientôt commencer à enlever des portions du pont fermé à Saint-Jean-Baptiste, affirme un porte-parole de la Province en matière d’infrastructures et de transports.

« Une fois les poutres d’acier et le pont retirés, une évaluation complète de la structure et de la rive pourra être accomplie, continue le fonctionnaire. Celle-ci permettra de déterminer la suite des évènements. »

Vers une alternative

Bien que le sort du pont ne satisfasse pas les représentants municipaux, ces derniers n’ont d’autre choix que de se soumettre à la décision officielle, prise pour garantir la sécurité des citoyens. Ils songent cependant aux résidants du village qui seront lésés par la décision et à ses conséquences.

« Nous voulons le remplacer, déclare Roger Vermette. Nous tenons à ce qu’il existe un pont à cet endroit-là. Nous attendons de voir ce que va nous proposer la Province pour pouvoir avancer. »

Malgré la détermination des autorités municipales, le résidant de la rive Est de Saint Jean-Baptiste, Réjean Beaudette, doute que la situation débouche rapidement sur une issue favorable. « Je ne m’attends pas à un nouveau pont avant 5 à 8 ans, lance-t-il. Le coût d’une telle structure a été estimé à 70 millions $ par les autorités municipales. Où va-t-on les trouver? »

Désillusionné, Réjean Beaudette évoque des solutions personnelles. « Je travaille juste de l’autre côté du pont, explique-t-il. En l’empruntant, je suis sur mon lieu d’activité en 27 secondes, en faisant le tour par le village de Morris, j’ai besoin de 27 minutes. Afin d’éviter de parcourir d’innombrables kilomètres tous les matins, j’envisage d’acheter dès le printemps un bateau motorisé. C’est un coût, certes, mais cette solution m’apparaît comme la plus valable pour ne grande partie de l’année. » En hiver, Réjean Beaudette peut en effet traverser la rivière gelée à pieds.

 

Par Angelika ZAPSZALKA

 

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