Amateur de vélo été comme hiver, le Franco-Manitobain Daniel DeGagné souhaite s’orienter vers une carrière professionnelle dans le domaine du cyclisme.

 

© 2013 La Liberté (Manitoba)
Daniel DeGagné se lance dans la compétition cycliste.

À 25 ans, le Franco-Manitobain Daniel DeGagné vient de rejoindre un club de cyclisme de compétition à Winnipeg, le Woodcock Cycle Works. « On fait des compétitions provinciales, mais il y a aussi une équipe élite à laquelle j’espère un jour faire partie », confie Daniel DeGagné.

Le vélo fait en effet partie intégrante de sa vie quotidienne, été comme hiver. C’est son moyen de locomotion. Daniel DeGagné voudrait désormais en faire son objectif de carrière professionnelle.

« Je sais comment réparer un vélo et bien l’utiliser au quotidien, donc je pourrais travailler dans le domaine technique du cyclisme, souligne-t-il. Le cyclisme, c’est de toute façon déjà ma vie. D’ailleurs, je prévois bientôt faire une étude sur les coopératives de vélos étudiantes. »

S’agissant de vélo, Daniel DeGagné caresse aussi d’autres rêves plus fous de carrière. « Mon rêve serait de faire du vélo à haut niveau, mais il faut rester réaliste, affirme-t-il. C’est très difficile de faire partie de l’équipe du Canada en vélo, et comme il n’y a pas beaucoup de courses de vélo au Manitoba, je n’ai aucune chance si je ne pars pas ailleurs. »

Il assure de toute façon être plus attiré par la compétition amateur. « Dans la compétition amateur, on retrouve davantage la culture du sport, estime-t-il. Il y a moins de dopage et de tricherie. Ça m’attire plus. »

Entraînement personnalisé

Afin de se préparer le plus sérieusement possible à la compétition, Daniel DeGagné bénéficie depuis début février 2013 de l’aide d’un entraîneur personnel.

« Il m’aide à avoir une bonne technique, explique-t-il. C’est important, car quand on fait une course de vélo, on parle de trois à cinq heures sur le vélo. Il faut donc bien savoir comment utiliser son énergie, gérer sa capacité d’oxygène et cardiaque! »

Avec son entraîneur, Daniel DeGagné travaille donc beaucoup sa musculation, son cardio et son endurance. Il bénéficie aussi de conseils en nutrition.

Le Franco-Manitobain s’astreint également à faire une heure de vélo stationnaire par jour chez lui, sur son propre vélo de course fixé à un appareil.

« Faire de l’endurance n’est pas un défi pour moi, affirme Daniel DeGagné. Au bout d’un moment, j’entre dans un état de méditation qui me facilite la tâche. Je suis complètement immergé dans mes mouvements, et je pourrais continuer des heures. Le temps n’est plus vraiment là. Le plus difficile, c’est juste de rouler sans voir l’environnement bouger et évoluer! »

Il explique par ailleurs que « c’est bon de toujours s’entraîner sur le même vélo, car chaque vélo est très spécifique, avec une biomécanique particulière. Quand on utilise toujours le même vélo, ça limite les douleurs. C’est toujours la même position des coudes, des genoux, ou encore du dos ».

À l’aube de sa carrière de cycliste de compétition, Daniel DeGagné se réjouit de constater qu’il y a « beaucoup de nouvelles initiatives qui voient le jour dans le domaine du cyclisme. Il y a de plus en plus d’infrastructures à Winnipeg, ainsi que de coopératives de vélo.

« Le cyclisme est de plus en plus populaire, et ça me motive vraiment de faire partie de ce mouvement et de pouvoir le promouvoir, d’autant plus que c’est bon pour la santé! », conclut-il.

Par Camille HARPER-SÉGUY