Alain Landry.
Alain Landry.

Le Parti vert du Manitoba veut rehausser son profil, et sa crédibilité, auprès des électeurs. Pour son nouveau chef intérimaire, Alain Landry, la clé sera le recrutement de nouveaux membres.

Le Parti vert du Manitoba (PVM) a nommé, le 1er décembre dernier, le Franco-Manitobain, Alain Landry, chef intérimaire, qui assumera la direction jusqu’à ce qu’un chef permanent puisse être élu par les partisans.

« La sélection d’un nouveau chef est prévue pour avril, mais cela pourrait se faire dès janvier, puisque le Parti vert du Manitoba cherche à devenir un choix politique légitime, indique l’enseignant en immersion française. Et pour ce faire, il faut d’abord un leadership stable. On ne veut pas perdre de temps. »

On se rappellera que l’ancien chef du PVM, James Beddome, a démissionné le 16 novembre dernier lors du congrès annuel du Parti. L’étudiant en droit de l’Université du Manitoba avait alors indiqué qu’il se préparait à entamer sa carrière d’avocat.

| Plus d’adhérents

« Notre grande priorité sera d’augmenter le nombre d’adhérents au Parti, pour améliorer notre financement, explique Alain Landry. Si le PVM peut obtenir plus de ressources financières, il pourra embaucher des experts-conseils qui, en comités de recherche, pourront aider le Parti à élaborer des politiques en matière de pauvreté, d’environnement et d’économie. Le tout dans le but, très réalisable, je crois, d’être une option crédible et de faire élire des députés à l’Assemblée législative.  »

Candidat pour le PVM à Saint-Boniface en 2007 et 2011, Alain Landry est membre du Parti depuis plus de dix ans. « C’est en préparant mes cours de géographie et de sciences humaines que je me suis d’abord intéressé à la bonne gestion de notre environnement, explique l’enseignant. Le Manitoba doit trouver les moyens de maintenir son système hydrographique en santé. L’eau propre, un sol en état renouvelable; ce sont là des legs que nous devons à nos jeunes. »

À l’heure actuelle, Alain Landry n’estime pas vouloir se présenter à la chefferie du Parti. « J’aime trop enseigner, confie-t-il. Cette profession demande beaucoup d’énergie. J’ignore si je pourrais assumer pleinement les responsabilités du chef engagé qu’il nous faut pour rehausser le profil du Parti. »

Daniel BAHUAUD