Durant la Semaine nationale de l’immigration francophone, La Liberté donne la parole à ceux qui ont fait du Manitoba leur chez-soi.
C’était il y a déjà 22 ans. Jouwairia Lahboub-Dayyf quittait son Maroc natal pour faire ses études au Québec. Avec son mari, ils déménagent ensuite à l’Île du Prince-Édouard, puis au Manitoba, en 2000. Et là, les valises restent. « Chaque province a ses beautés. Mais le Manitoba est vraiment spécial, surtout grâce à son multiculturalisme. Il y a une telle diversité au sein de la communauté francophone, c’est incroyable. »
Arrivés pour des raisons professionnelles, Jouwairia Lahboub-Dayyf et son mari ne s’attendaient pas à de telles rencontres. 18 ans et trois enfants plus tard, elle n’a aucun doute : au sein de la communauté manitobaine, ils ont trouvé un véritable chez-eux. « Ce qui m’a tout de suite frappée, c’est à quel point les gens sont aimables, sociables et ouverts. Pour moi qui aime le monde, c’est un grand bonheur. On ne quitterait le Manitoba pour rien au monde. »
Professeure à l’Université de Saint-Boniface, Jouwairia Lahboub-Dayyf fait bénéficier ses étudiants de son expérience. « On peut vivre des moments de solitude quand on arrive dans un nouveau pays. Je donne des conseils aux étudiants qui sont nouveaux arrivants pour qu’ils s’adaptent le mieux possible. Je les encourage à s’intégrer, à ne pas avoir peur de participer aux évènements de la communauté, à apprendre les uns des autres. »
Jouwairia Lahboub-Dayyf est aussi bénévole à l’Accueil francophone, dans le but d’aider les familles de nouveaux arrivants à s’adapter. « On a gardé de très bons liens avec beaucoup. On se voit régulièrement pour des fêtes religieuses ou des barbecues. En fait, au Manitoba, les nouveaux arrivants, on forme une véritable et grande famille. »