Après une première expérience en 2017, le Centre turbine a de nouveau organisé des ateliers artistiques avec des francophones. But de la manœuvre : permettre aux membres de cette communauté d’exprimer leurs réalités au travers de l’art.
Par Amélie DAVID
Qu’est-ce qu’être francophone à Winnipeg? Qu’est-ce que la francophonie à Winnipeg? C’est autour de ces questions que le directeur du Centre turbine de Montréal, Yves Amyot, a organisé une série d’ateliers artistiques en partenariat avec l’artiste Veronica Mockler. Le projet s’intitule Pavillon et s’est déroulé du 26 au 29 août derniers à la Maison des artistes visuels francophones.
11 francophones y ont participé. Parmi eux : sept hommes, originaires de divers pays, et quatre femmes franco-manitobaines. « L’artiste Veronica Mockler s’est intéressée à leur vécu en tant que francophones à Winnipeg », précise Yves Amyot.
Pendant quatre soirées, les participants ont livré leurs impressions à la caméra, outil de travail préféré de l’artiste. « Par exemple, un soir, nous avons organisé notre atelier devant la statue de Louis-Riel. Les personnes ont partagé les liens qu’ils ont en commun avec ce personnage historique », illustre le directeur du Centre Turbine.
Objectif de ces ateliers : permettre aux participants de se rencontrer et de partager leurs réalités de francophones, tout en vivant un processus de création artistique.
Voir l’environnement autrement
Pour Yves Amyot, Franco-Ontarien de naissance, l’art permet d’engager une réflexion différente sur ce que représente la francophonie au Canada. « L’art permet de percevoir, de voir autrement notre environnement. Cela permet d’explorer des chemins beaucoup plus subjectifs et d’envisager notre vie de manière moins rationnelle. »
L’œuvre produite au cours de ces ateliers sera finalisée par Veronica Mockler et exposée le 28 septembre prochain à la Maison des artistes visuels pour l’évènement Nuit blanche.
Yves Amyot, qui n’en n’est pas à son premier coup d’essai à Winnipeg, a déjà son prochain projet en tête pour les francophones du Manitoba. « J’aimerais réunir les francophones et anglophones au cours d’un atelier. Je pense qu’il y a un réel besoin de rapprocher ces deux communautés, il y a un besoin de créer de la complicité entre les deux. »