À Lorette, un trio de femmes métisses a décidé de redynamiser la branche locale de la Fédération des Métis du Manitoba (FMM). L’ambition : rejoindre toutes les générations. Une rencontre publique pour sceller la relance a eu lieu le 16 janvier.
Par Ophélie DOIREAU
Avant de commencer à prendre une initiative, le nouvel exécutif souhaitait réunir autant de membres métis que possible pour comprendre les besoins de leur communauté.
Une vingtaine de personnes, âgées entre la mi-trentaine et la soixantaine, ont répondu à l’appel. La présidente de la branche locale, Gisele Ferland, a été très encouragée par les idées qui ont été avancées.
Si aucune activité précise n’est encore programmée en revanche il est déjà acquis que l’expédition des Métis de la Rivière-Rouge dans le cadre du 150e anniversaire du Manitoba passera par Lorette entre les 2 et 5 mai.
C’est lors d’une réunion publique tenue le 27 novembre qu’un nouveau CA avait été élu. Outre Gisele Ferland à la présidence, Denise Beauchemin Bohémier a assumé la vice-présidence, et Andrea Clarke le poste de secrétaire-trésorière. Elles avaient été élues sans concurrence. Onze personnes avaient fait le déplacement pour élire le nouvel exécutif.
Gisele Ferland : « Nous avons créé une page Facebook pour pouvoir communiquer sur les activités, sur les réunions, sur ce que nous proposons. »
La présidente pense qu’il est réellement important de donner un nouvel élan à la branche locale de Lorette de la FMM. « Au cours des dernières années, il y a eu des choses de faites, mais peut-être sans prendre assez en compte les besoins qui sont en constante évolution.
« Nous comptons toucher toutes les générations. Les jeunes représentent notre futur, nous devons faire perdurer les traditions métisses. Pour nous appuyer, la Fédération des Métis du Manitoba nous verse une subvention de 5 000 $ par an.
« Il y a des programmes auxquels sont éligibles les Métis. Mais ils ne sont pas forcément au courant. Nous avons un rôle à jouer là-dedans. »
Pour être membre de la branche locale de Lorette de la FMM, il faut payer 10 $ pour cinq ans et être métis. « À la Société historique de Saint-Boniface, nous pourrons vérifier si nos membres sont métis ou pas. C’est un critère essentiel pour faire partie de notre association. » Gisele Ferland commente : « Lorette a une grande culture métisse, que nous allons nous efforcer de mieux mettre en avant. Avec la branche locale de Lorette de la FMM, nous pouvons participer à des évènements et faire des partenariats pour honorer notre culture et la rendre plus visible. »