L’ultime, un sport émergent au Canada est étroitement lié avec le Manitoba. Alexi Gagnon, une Manitobaine a récemment rejoint l’Équipe nationale du Canada. Une fierté pour elle de pouvoir représenter son pays.
Par Raphaël BOUTROY
Alexi Gagnon, âgée de 19 ans, se distingue dans le sport de l’ultime. Ce nouveau sport de popularité croissante commence à occuper une place importante au Manitoba avec une multitude de ligues de tous niveaux.
L’ultime est un sport qui met face à face deux équipes de quatre à sept joueurs, soit des équipes mixtes, masculines ou féminines. Ce sport se joue sur un terrain à l’intérieur ou à l’extérieur et consiste à se faire des passes avec un frisbee pour aboutir dans la zone de but de l’équipe opposée. L’ultime est joué sans arbitre et favorise ainsi l’autonomie et la responsabilisation des joueurs. Il s’appuie énormément sur l’esprit sportif et le respect de l’adversaire.
Alexi Gagnon s’est d’abord lancée dans l’ultime au Collège Louis-Riel pour ensuite se rendre au plus haut niveau. « J’ai commencé en 9 année. En 10e année j’ai rejoint l’équipe du Manitoba. En 2020, à cause de la pandémie il ne s’est rien passé au niveau des compétitions, mais cette année j’ai participé à une session de recrutement et j’ai été sélectionnée pour l’équipe nationale du Canada. »
Afin de réaliser ce parcours et ses objectifs futurs, Alexi Gagnon s’entraîne régulièrement : « Je m’entraîne trois fois par semaine avec mon équipe mixte. Je joue aussi avec une équipe d’amateurs
deux fois par semaine. Je vais faire un camp d’entraînement à Vancouver et à Ottawa avec l’équipe nationale cet été et sinon je fais des séances d’entraînement toute seule. »
Tout cet entraînement doit culminer avec des compétitions cet été. D’abord à Cincinnati avec une équipe mixte, Alexi Gagnon va représenter le Canada. Ensuite, en août, elle part pour la Pologne afin de représenter le Canada dans les championnats du monde pour les femmes de moins de 20 ans. « J’ai hâte de représenter le Canada et l’esprit du sport cet été », ajoute Alexi Gagnon.
Partisane de ce sport pour sa culture conviviale et inclusive, Alexi Gagnon espère continuer longtemps à en faire. « J’adore que dans ce sport tout le monde soit si sympathique, il y a un bon esprit sportif. L’ultime n’est pas encore un sport olympique, mais le processus est en marche pour qu’il le devienne », affirme Alexi Gagnon. Pour elle représenter le Canada aux Jeux olympiques serait sans doute la prochaine étape.
Le Manitoba se distingue aussi comme un lieu propice pour le développement de ce sport.
« Le Manitoba Organization of Disc Sports crée beaucoup de possibilités de développement du sport. Il y a des ligues pour tous les niveaux, on a aussi un des programmes juniors le plus performants », raconte Alexi Gagnon.
Les entraîneurs manitobains eux aussi se distinguent : « Deux des entraîneurs de l’équipe nationale du Canada sont des Manitobains, Willem Konrad est l’entraîneur en chef et Karen Hatch est l’entraîneure adjointe », indique Alexi Gagnon.
Bien que le Manitoba ait un statut impressionnant dans ce sport, Alexi Gagnon insiste sur sa nature accessible. « N’importe qui peut s’y essayer et s’amuser dans ce sport. »
Cette accessibilité est d’autant plus ressentie grâce à la communauté accueillante de l’ultime. « Même si tu n’es pas très doué c’est facile de s’amuser », insiste Alexi Gagnon.