Le Centre de découverte des terres humides Harry J. Enns (Marais Oak Hammock Marsh) accueille chaque année des milliers de visiteurs au sein d’une zone naturelle protégée riche en faunes et en flores. L’été ne déroge pas à la règle, et Jacques Bourgeois, responsable marketing et communication, se tient prêt à accueillir les curieux en quête de découverte.
Par Matthieu CAZALETS – Collaboration spéciale
Le Marais Oak Hammock Marsh est un endroit singulier du Manitoba. À vingt minutes au nord de Winnipeg, une trentaine de sentiers jalonnent ces 36 kms2 d’espaces protégés et permettent aux visiteurs une immersion complète dans la nature. La diversité de sa faune fait la fierté de Jacques Bourgeois : « Pour tous les amoureux des oiseaux et de la nature en général, c’est un endroit privilégié, on trouve près de 300 espèces d’oiseaux, ce qui est très intéressant si l’on considère qu’il y a environ 600 espèces dans tout le pays. »
L’été est synonyme de calme chez les pensionnaires animaux du centre, une raison de plus pour venir les observer dans leur habitat naturel : « L’été, c’est la saison un peu plus tranquille au niveau des animaux et des oiseaux. Souvent, ils vont être en pleine nidification. Pour ceux qui sont patients et qui ont un bon sens de l’observation, c’est un bon temps pour voir des jeunes, des bébés, des oisillons partout, c’est superbe. »
L’interactivité est au centre de l’action de l’organisme. Une démarche nécessaire pour permettre aux visiteurs d’apprendre en s’amusant : « C’est vraiment des expériences interactives, on apprend en faisant des choses qui sont ludiques, qui ne donnent pas l’impression que tu es là pour apprendre, mais tu apprends des choses sans le savoir. »
Cet été, c’est une quinzaine de salariés qui accueillent le public. Une myriade d’activités en lien avec les oiseaux sera proposée : « On fait beaucoup d’activités où les gens doivent participer, attraper des insectes, on fait des safaris de libellules par exemple, des choses pour que les gens soient en contact avec la nature. On fait des bagages d’oiseaux tous les matins jusqu’à la mi-septembre. C’est un contact assez exclusif et quelque chose d’assez unique que les gens peuvent faire chez nous. »
Pour les amateurs de balades bucoliques, il est aussi possible de vagabonder dans le parc à sa guise, sans guide : « On offre la possibilité de faire votre propre progression, votre propre cheminement d’apprentissage par vous-même. Cette année, on offre des tournées à vélo, c’est nouveau. On a eu de l’argent de la Province pour justement acheter une quinzaine de vélos. Les gens vont donc pouvoir venir explorer le marais. Et il y a trois ans, on a installé un sentier de canotage, les gens peuvent louer des petits canots pour explorer à leur guise le marais également. »
2022 est synonyme de réouverture sans condition sanitaire, après la pandémie, qui a eu un impact économique sur le centre. Mais Jacques Bourgeois préfère philosopher, et voir les points positifs hérités de cette difficile période dans laquelle le centre a dû fermer ses portes : « Je dois dire que le nombre de gens qui venaient au marais a quand même augmenté durant la COVID-19 parce que les gens cherchaient des places pour aller à l’extérieur pour se promener. Malheureusement, ils venaient seulement au marais pour les sentiers, donc ils ne payaient pas l’admission, car on était fermé. Alors du point de vue économique, ça a été un coup dur, mais beaucoup de gens ont découvert le marais de ce côté-là. Je pense qu’on a gagné beaucoup plus de clientèle à l’avenir et je crois qu’ils reviendront peut-être au centre. »
Des retombées espérées par le responsable communication, qui assène un mot de fin, pour persuader les touristes de venir visiter le centre : « Venez découvrir ce qu’on a dans notre propre jardin. Il y a encore beaucoup de gens, à Winnipeg, qui ne savent pas où on se trouve ni ce qu’on est. Alors c’est important de venir découvrir, c’est un endroit magique, surtout pour ceux qui ont besoin d’avoir un peu de nature en eux, c’est une bonne place pour faire ça. »