Les élèves du comité ÉMA (Élèves des Minorités et leurs Alliés) du Collège Louis-Riel vous présentent leur série de balados. Dans cet épisode, Eureka Bolivar, Halah Lamouni et Délices Solotshi s’interrogent sur les différences de langage entre groupes ethniques. 

Par Eureka BOLIVAR, Halah LAMOUNI et Délices SOLOTSHI

En parlant d’éducation, d’origine ou encore d’ethnicité, les élèves du comité ÉMA évoquent les différences de langage qui vont influencer les comportements de personnes dans leur environ-nement, leur milieu social, professionnel et amical. Mais d’où nous viennent réellement nos habitudes de langage? Pourquoi il nous arrive de changer notre manière de parler dans certains contextes? Ce balado va tenter de répondre à ces questions, tout en élargissant le débat sur les manières de parler. 

Eureka Bolivar, Halah Lamouni et Délices Solotshi nous racontent plusieurs exemples où des personnes ont volontairement changé leur langage suivant la situation ou le contexte. 

Dans ce balado, elles vont débattre sur plusieurs stéréotypes de langage et proposer des avis sur ce qui semble correct ou non dans notre société. 

Voici un extrait : 

Délices Solotshi : Lors de discus-sions entre différents groupes, nous pouvons parfois remarquer que certaines personnes changent leur manière de parler. Par exemple, une personne noire peut changer ses expressions et sa manière de s’exprimer dans un groupe de personnes blanches. Certains jugements peuvent alors apparaître. Comme par exemple, les personnes noires qui parlent entre guillemets “correctement” sont traitées de “blanchies à la chaux”, parce qu’elles articulent “correctement” les mots et utilisent la grammaire correctement. 

Mais qu’est-ce qu’on observe lors des interactions entre les groupes de personnes noires et de personnes blanches? Est-ce qu’elles changent la façon dont elles parlent? 

Halah : Ce que je sais à propos de ceci, c’est qu’il y a des personnes noires qui vont changer la façon dont elles parlent à des personnes blanches pour sonner moins agressives. Par exemple, une personne noire va peut-être utiliser un vocabulaire plus « simple », avec moins d’’argot afro-américain, pour que l’autre personne puisse comprendre. Peut-être qu’elle va parler moins fort et plus calmement pour ne pas sonner méchant ou comme une menace, ce qui peut être un stéréotype avec l’AAVE. Même si cela est juste la façon dont elle parle et que ce n’est pas plus que ça. 

La suite à écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=aaA-nx0JTjI