Glen Murray n’est pas un novice en politique, il a notamment été maire de la Ville de Winnipeg de 1998 à 2004. Il avait démissionné au milieu de son deuxième mandat pour se lancer en politique fédérale. 12 ans plus tard, il tente de nouveau sa chance pour devenir maire de Winnipeg.
Par Ophélie DOIREAU
Il est l’un des quatre candidats qui a réussi à récolter les 250 signatures nécessaires pour devenir un candidat déclaré (1). C’est d’ailleurs ce que Glen Murray a pu observer tout au long de sa campagne : l’appui des Winnipégois.
« Il y a beaucoup de problèmes à l’heure actuelle avec la pauvreté, les infrastructures, la santé mentale. Il y a une crise au centre-ville pour les petites entreprises, beaucoup de commerces ont fermé. La situation financière de la ville est épouvantable.
« Des gens m’ont approché pour me demander de revenir en politique municipale. Je sens beaucoup d’encouragement de la part des Winnipégois pour cette élection. »
Depuis 2004, la société a évolué et pour Glen Murray c’est une bonne occasion de proposer des évolutions sur la scène municipale.
« Du côté de l’écologie, il y a une révolution verte dans l’économie des nouvelles technologies qui pourrait s’avérer intéressante d’implanter à la ville. Je suis le directeur de l’innovation pour Creative Applications for Sustainable Technology, je pense qu’il y a de vraies occasions pour les transports et les infrastructures de voir à un nouveau modèle d’affaires en faisant avancer l’économie verte. »
Glen Murray a d’ailleurs annoncé que s’il était élu, il comptait mettre en place un système de bus électriques d’ici 2030.
« Le transport en commun doit être au cœur de nos préoccupations. Il faut se concentrer sur desservir les Winnipégois avec un bon réseau de transport pour faire avancer l’économie verte. Le changement climatique a un impact sur tous et il faut que la technologie et l’écologie se mêlent pour créer des occasions pour les Winnipégois.
« La Ville de Winnipeg a les capacités pour créer un nouveau marché pour les nouvelles techno-
logies. »
Glen Murray est conscient qu’il faudra regagner la confiance des Winnipégois. En effet, ce dernier avait démissionné au cours de son deuxième mandat de maire. « Si je suis élu le 26 octobre prochain, il n’y a aucun doute que je resterai jusqu’à la fin du mandat. Je veux améliorer la qualité de vie des Winnipégois. C’est une promesse que je fais aux Winnipégois. »
Le candidat à la mairie a identifié quelques priorités s’il est élu. « Je veux mettre en place des plans d’actions sur le long terme.
« La première priorité serait les problèmes de santé mentale et d’addiction. J’imagine que d’ici 2040, il y aura des centres de santé locaux et des programmes de sensibilisation à la santé. On ne peut plus laisser les personnes sans solutions, il y a des quartiers qui manquent de services essentiels. Si on se concentre sur ces problèmes, il y aura évidemment un impact sur le taux de violence.
« Mes priorités ont des effets d’enchaînement les unes sur les autres. Avec une diminution du taux de violence, le centre-ville pourrait devenir plus dynamique et donner envie aux personnes de revenir vers le centre-ville. »
Des services qui demandent évidemment de l’investissement, Glen Murray y a déjà pensé.
« Pour répondre au mieux aux problèmes de la Ville de Winnipeg, il faudra engager des conversations avec les acteurs qui sont en première ligne de ces situations pour comprendre leurs besoins. Ces communautés locales pourront émettre des recommandations et à la suite, il y aurait un plan d’action sur 10 ans. L’implication du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial seront nécessaires pour maintenir des services opérationnels. »
Candidat bilingue, Glen Murray sait que le français a une place importante dans l’histoire de Winnipeg.
« La Ville de Winnipeg est une ville officiellement bilingue, le maire devrait avoir cette sensibilité à la francophonie. En dehors de M. Robert Falcon-Ouellette et de moi-même, aucun candidat ne parle le français. »
Cependant le site de campagne et les communications de Glen Murray se font uniquement en anglais, un inconvénient qu’il attribue à « un manque de ressources. » Néanmoins, il assure que « si je suis élu, je m’assurerai que les services en français soient garantis. »
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(1) À l’heure de passer sous presse, les trois autres sont Kevin Klein, Scott Gillingham et Chris Clacio.
Initiative de journalisme local – Réseau.Presse-La Liberté
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