Scott Gillingham a été élu conseiller municipal de St. James pour la première fois en 2014. Après deux mandats, ce dernier se lance dans la course pour devenir maire de Winnipeg.
Par Ophélie DOIREAU
Après huit ans comme conseiller municipal, Scott Gillingham sentait que le moment était venu pour lui de se présenter comme candidat pour devenir maire. « Je crois, après mes deux mandats, avoir l’expérience pour savoir ce que la Ville fait de bien et ce qu’elle doit améliorer en termes de services pour les Winnipégois.
« Je sais aussi comment saisir les occasions pour l’avenir, pour faire grandir Winnipeg et qu’elle devienne la ville qu’on souhaite. » Huit ans en politique municipale, certains diront qu’il est temps pour Scott Gillingham de laisser sa place, ce dernier ne partage pas cet avis. « Durant ces huit ans, j’ai pris en expérience et j’ai pu me faire des relations ce qui est essentiel pour comprendre
comment la Ville doit s’améliorer.
« Ce qui m’a principalement marqué, c’est l’importance de travailler sur une ville où les jeunes et les générations à venir ont envie de rester pour vivre et travailler.
« Je pense que huit ans en politique municipale m’ont donné la crédibilité de pouvoir parler sur ces enjeux. »
Scott Gillingham donne un aperçu de ce qu’il souhaiterait améliorer à la Ville de Winnipeg. « Je vais nommer certains services sur lesquels on a besoin de se concentrer.
Par exemple les services de demande de permis et d’autorisation d’aménagement. Actuellement c’est un long processus et il faut qu’on soit capable de réduire ce temps.
« Le déneigement en est un autre. L’hiver dernier a été très difficile, il y a eu beaucoup de neige ce qui a augmenté le travail. On voit qu’il y a des lacunes que nous devons améliorer.
« Sur la question de planter des arbres aussi, il y a des organismes qui demandent l’aide de la Ville sur cet enjeu. Le processus est trop long en ce moment.
« Ce sont des services à améliorer. Pour y parvenir, ça va certainement demander de l’investissement, de la réorganisation. Mais on doit être capable de fournir des services de qualité aux Winnipégois. »
Pour l’amélioration de ces services, Scott Gillingham a annoncé, en juin, vouloir mettre sur pied un projet pilote de trois groupes d’actions de quartier. Ces groupes d’action de quartier pourraient travailler pour les besoins du quartier et faire des suivis sur certaines questions avec d’autres
départements de la Ville de Winnipeg. La différence de ces groupes d’action de quartier serait la flexibilité.
Scott Gillingham est conscient des investissements nécessaires pour ses propositions.
« Au début de ma campagne, j’ai annoncé que je chiffrerais toutes les promesses que je fais. Toutes les informations sont disponibles sur ma plateforme. Je ne pense pas qu’il y ait un autre
candidat qui va faire la même chose. »
Outre la question financière de sa campagne, Scott Gillingham a déjà en tête des dossiers qui urgent pour les Winnipégois. « Ce que j’entends de la part des Winnipégois, c’est qu’ils sont préoccupés par la criminalité, par les sans-abri et les addictions, par l’économie et l’abordabilité des logements, par les personnes qui quittent Winnipeg.
« Ce sont déjà des enjeux énormes qui demandent du travail. J’ai déjà fait plusieurs annonces sur certains sujets. Je veux vraiment changer ce qui se fait à la Ville de Winnipeg pour répondre mieux aux attentes des Winnipégois. C’est une culture de travail à faire évoluer également. »
L’une des annonces de Scott Gillingham concerne la police de Winnipeg. S’il est élu maire,Scott Gillingham souhaite siéger sur le CA de la police de Winnipeg. Une manière pour lui d’avoir une approche collaborative avec la police. Pourtant certains Winnipégois réclamaient le définancement ou une restructuration interne pour une amélioration de l’utilisation de l’argent. Une
pétition en ligne a recueilli plus de 46 000 signatures.
Scott Gillingham ne partage pas leur avis.
« Je ne soutiens pas ce mouvement. La principale raison c’est que pour le moment les seules personnes à pouvoir répondre à un appel à 2h du matin un samedi en cas de crise de santé mentale, ce sont les agents de police et peut-être les agents paramédicaux.
« Par contre, sur le long terme, je peux voir une réorganisation de leurs tâches ou une meilleure gestion de leurs tâches. Mais c’est quelque chose qui va demander du temps. »
Anglophone, Scott Gillingham était conseiller municipal lorsque l’ancien hôtel de ville de Saint-Boniface et l’ancienne caserne de pompiers ont été vendus. Il avait d’ailleurs voté pour la désignation historique de l’ancienne caserne de pompiers.
« La communauté francophone a été, est et continuera d’être vitale pour l’épanouissement de la Ville de Winnipeg.
« C’est important comme Ville de ne pas seulement honorer le passé et de construire une ville tous ensemble. Ça passe par une reconnaissance de l’héritage francophone. »
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