L’inflation canadienne est restée stable en octobre, la croissance des prix des aliments ayant ralenti pour contrebalancer la hausse des prix de l’essence, a annoncé mercredi l’institut national de la statistique.

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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 6,9 % d’une année sur l’autre, dépassant les prévisions des analystes.

Selon Royce Mendes, analyste financier à la banque Desjardins, la plupart des catégories étaient en hausse, ce qui devrait entraîner une nouvelle hausse du taux directeur.

“La Banque du Canada ne relèvera son taux que de 0,25 point en décembre” estime cet expert, qui prévoit une pause dans les hausses par la suite.

En octobre, la banque centrale canadienne a relevé pour la sixième fois son taux directeur, à 3,75 % (+0,5 point) et veut ramener le taux d’inflation à 2 % d’ici fin 2024.

D’un mois sur l’autre, les prix de l’essence ont bondi de 9,2 % en raison de la baisse des prévisions de croissance de la demande de pétrole annoncée par l’Opep et de l’affaiblissement du dollar canadien, a expliqué Statistique Canada. D’une année sur l’autre, la hausse s’est établie à 17,8 %, en octobre 2022 par rapport à octobre 2021.

Posséder une maison coûtait plus cher, les Canadiens ont notamment ont obtenu des taux d’intérêt plus élevés, ce qui a contribué à la hausse du coût de l’intérêt hypothécaire.

Les locataires n’étaient pas épargnés non plus : la croissance des prix du loyer était au-dessus de 4%, pour le neuvième mois de suite.

Les prix de la viande, des fruits et légumes est restée élevée mais moins qu’en septembre.

Ceux des services de téléphonie, de l’équipement vidéo, informatique et numérique et des achats de média numérique étaient eux en baisse.

Le salaire des Canadiens n’a pas suivi le rythme de la hausse des prix : le salaire moyen n’a augmenté que de 5,6 % d’une année sur l’autre en octobre.

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