La bibliothèque de Saint-Malo, qui est une branche de la bibliothèque de Saint-Pierre-Jolys, a vu ses portes fermées en août 2022 à cause d’un manque d’espace pour des classes dans les écoles adjacentes. Nicole Grégoire, bibliothécaire, sonne l’alarme pour la suite.
Par Ophélie DOIREAU
Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté
Initialement prévue en décembre 2022, la fermeture de la bibliothèque de Saint-Malo a été avancée à l’été pour permettre à l’école de faire sa rentrée en septembre 2022 avec le plus d’espace possible. Pour rappel, une pétition avait été lancée au printemps pour empêcher cette fermeture et avait récolté près de 1 500 signatures.
Nicole Grégoire, bibliothécaire à la Bibliothèque Régionale Jolys Regional Library, fait une mise à jour sur l’avancement du dossier. « Au mois d’août, on a quitté la succursale à Saint-Malo à cause de la construction qui a lieu à l’école. Notre collection d’environ 17 000 livres est actuellement dans un lieu de stockage que nous louons à la municipalité de De Salaberry. On est au moins certain qu’ils sont en sécurité et à l’abri de tout élément qui pourrait les endommager.
« On a eu des discussions avec la Division scolaire vallée de la rivière Rouge. Ils nous disent verbalement qu’après la construction, il y aura une étude de faisabilité pour voir si la cohabitation entre les élèves et la bibliothèque est possible. Ce n’est que verbal. »
Brad Curtis, directeur général de Division scolaire vallée de la rivière Rouge, avait exprimé à La Liberté dans un article du 1er au 7 juin 2022. « Nous avons vraiment besoin de la salle de classe qui a été utilisée comme bibliothèque, au moins pendant un an pendant la construction. Une fois les travaux finis, on pourra se réengager et recommencer notre partenariat avec la bibliothèque. »
Si actuellement, le sort de la succursale de la bibliothèque de Saint-Malo semble scellé, Nicole Grégoire fait le point sur l’avenir de celle de Saint- Pierre-Jolys. En effet, en mars 2023, la bibliothèque devrait quitter le local dans lequel elle se trouve actuellement. « À ce moment, on n’a pas prévu de plan si l’étude de faisabilité de l’école de Saint-Malo dit qu’on ne peut pas rentrer de nouveau dans l’école. Une bibliothèque est un véritable atout pour une école et la division scolaire le sait.
« Pour la bibliothèque de Saint-Pierre-Jolys aussi, on a des conversations très positives avec Brad Curtis. Le problème à Saint-Pierre-Jolys, c’est que la demande en immersion est de plus en plus forte. Alors on se retrouve avec des élèves, de Niverville, Kleefeld, Steinbach et autres, qui font demande pour être à Saint-Pierre-Jolys. Ce qui est une très bonne chose. On a travaillé très fort au Manitoba pour le droit à l’éducation en français.
« Sauf que ces élèves sont rattachés à la division scolaire d’Hanover qui n’a pas d’école d’immersion alors ils se retrouvent à l’École Héritage Immersion School. Les pré-visions disent que pour cette année scolaire (2022-2023) on va pouvoir rester. Mais pour l’année scolaire suivante (2023-2024), il va y avoir une forte probabilité de partager l’espace. »
Aucune nouvelle conversation n’a eu lieu avec le gouvernement du Manitoba depuis le mois de juin au sujet du manque d’espace dans les écoles qui force la fermeture des bibliothèques de Saint- Pierre-Jolys et de Saint-Malo. Nicole Grégoire reste optimiste. « Nous voulons protéger le partenariat qu’on avait en place avec la division scolaire. La bibliothèque est un appui supplémentaire à l’éducation en français. À Saint-Pierre-Jolys, sur les quelque 50 000 livres disponibles, près de 30 % est une collection en français. On le sait que la lecture permet de favoriser l’apprentissage d’une langue.
« On veut continuer de faire pression sur le gouvernement pour qu’il comprenne l’importance de l’éducation en français et des services d’appui à l’éducation. »