Jusqu’au 13 janvier, dans le cadre de la Fête de la Science, la faculté des Sciences de l’Université du Manitoba à la ménagerie accueille l’exposition bilingue sur les Zostères, des prairies sous la mer. L’exposition est l’occasion d’en apprendre plus sur l’un des multiples trésors des écosystèmes sous-marins.
Par Hugo BEAUCAMP
En réalité, l’exposition : Zostères, des prairies sous la mer ne date pas d’hier. C’est Tara Paillard, chargée de communication à l’Alliance française du Manitoba, qui en dit un peu plus sur l’histoire de cette exposition. « Le projet a été créé en France en 2015 par l’équipe de la Dre Frédérique Carcaillet, enseignante-chercheuse à l’Université de Montpellier. Entre 2017 et 2019, l’exposition a fait le tour de la France. Puis en 2021, un groupe de travail sur la zostère de Nouvelle-Écosse a adapté l’exhibition au contexte canadien. »
| Une exposition née d’une collaboration
L’exposition a été présentée pour la première fois au mois de juillet à Halifax. Elle est le fruit d’une collaboration entre les différentes Alliances françaises du Canada et l’Ecology Action Centre. « Nous l’avons reçu de l’Alliance française d’Ottawa, » explique Tara Paillard avant de poursuivre, « à partir du 24 janvier, elle ira à Vancouver. »
Si elle est amenée à se rendre de ville en ville c’est parce l’exposition a été pensée pour « sensibiliser le public à la conservation de ces prairies sous-marines. »
Car, leur protection est d’une importance capitale, c’est en tout cas ce que dit Bénédikte Vercaemer, biologiste à Pêches et Océans Canada. « Les herbiers de zostères fournissent une variété importante de services écosystémiques critiques. Entre autres, elles contribuent à l’oxygénation de l’eau et au stockage du carbone. Elles servent aussi d’habitat pour de nombreux animaux, elles sont une source de nourriture pour divers organismes. » Elle ajoute : « les prairies sous-marines réduisent la force des vagues et par conséquent protègent contre l’érosion. » Tributaires de la qualité générale de l’eau, les zostères sont particulièrement sensibles aux changements de leur environnement. Et cela, qu’ils soient dus aux perturbations naturelles ou à celles causées par l’activité humaine.
| Biodiversité
Si ces herbiers de zostères venaient à disparaître, les conséquences seraient donc désastreuses « en particulier pour les pêches, la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques », détaille la biologiste.
Alors à quoi doivent s’attendre ceux qui se rendront à la Ménagerie de l’Université du Manitoba?
Tara Paillard répond : « L’exposition est composée d’un ensemble de panneaux illustrés qui explorent l’univers des zostères. Celle-ci se divise en sept zones qui abordent toutes un angle spécifique. » En se promenant à travers ces différentes zones, il est possible d’en apprendre plus sur la protection de ces plantes. Mais aussi sur les recherches faites à ce sujet. L’exposition se termine d’ailleurs sur une zone qui donne des indications sur ce que l’on peut faire pour aider et soutenir la recherche.