Hazel McCallion, personnalité haute en couleur de la politique canadienne, surnommée “Hazel l’Ouragan” pour son énergie et sa ténacité, est décédée dimanche à l’âge de 101 ans, moins de dix ans après avoir quitté son siège de maire.

La Canadienne, qui avait été pendant 36 ans maire de la ville de Mississauga, près de Toronto, est morte “paisiblement” chez elle, a annoncé le Premier ministre de l’Ontario, Doug Ford.

Le Premier ministre Justin Trudeau a lui rendu hommage à une femme “inarrêtable”.

“Elle a travaillé dur, s’est battue pour sa communauté et a inspiré d’innombrables personnes par ses décennies de service inlassable et désintéressé”, a-t-il dit.

Hazel McCallion, née en 1921 dans un village côtier de l’est du Québec, entre en politique dans les années 1960, inspirée par la Première ministre britannique Margaret Thatcher.

En 1978, elle remporte son premier mandat d’édile de Mississauga, localité de plus de 700.000 habitants aujourd’hui. Onze autres suivront, au cours desquels elle transformera profondément la ville.

“Elle en a fait l’une des plus grandes villes du Canada”, a assuré Doug Ford, vantant “la force de sa personnalité”, “sa fougue et sa détermination”.

Elle reçoit, au passage, le titre de “maire la plus populaire du Canada” en 2011.

Hazel McCallion prend finalement sa retraite politique à 93 ans. Mais pas question de se reposer : elle rejoint notamment le conseil d’administration de l’aéroport de Toronto, le plus grand du pays, poste auquel elle est reconduite l’an dernier.

“Travailler dur n’a jamais tué personne, c’est ce que ma mère m’a appris”, dit-elle à l’AFP à l’époque.

La politique n’a pas été sa seule passion. Celle qui avait quitté la ferme familiale à 16 ans pour poursuivre sa scolarité joue, durant ses études, dans une équipe professionnelle de hockey féminin à Montréal.

Cette fan des Maple Leafs, l’équipe de Toronto, y laissera deux dents.

jle/led/iba

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