L’enquête sur l’entreprise américaine OpenAI “a été lancée à la suite d’une plainte selon laquelle des renseignements personnels ont été recueillis, utilisés et communiqués sans consentement”, a indiqué l’organe gouvernemental.
Lancé en novembre, le robot conversationnel ChatGPT d’OpenAI utilise des informations disponibles en ligne pour répondre de façon détaillée aux requêtes des internautes.
“Nous devons suivre la rapide évolution des avancées technologiques, et même conserver une longueur d’avance sur ce plan”, a déclaré le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Philippe Dufresne dans un communiqué.
Dès son lancement, ChatGPT a été pris d’assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement à des questions difficiles, à écrire des sonnets ou du code informatique.
Financé par le géant informatique Microsoft, qui l’a ajouté à plusieurs de ses services, il est parfois présenté comme un potentiel concurrent au moteur de recherche Google.
Vendredi, l’Italie est devenue le premier pays dans le monde occidental à bloquer ChatGPT pour des craintes liées à l’utilisation des données.
L’IA nourrit en outre des inquiétudes bien plus profondes que la seule exploitation des données personnelles et l’Union européenne prépare actuellement un projet de régulation qui pourrait être finalisé d’ici début 2024, pour une application quelques années plus tard.
L’agence de police européenne Europol a récemment averti que les criminels étaient prêts à tirer parti de l’intelligence artificielle comme les robots conversationnels pour commettre des fraudes et d’autres cybercrimes.
La semaine dernière, le milliardaire Elon Musk — un des fondateurs d’OpenAI dont il a ensuite quitté le conseil d’administration — et des centaines d’experts mondiaux ont réclamé une pause de six mois dans la recherche sur les IA plus puissantes que GPT-4, la dernière mouture du logiciel sur lequel repose ChatGPT lancée mi-mars, en évoquant “des risques majeurs pour l’humanité”.
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