Récemment, la Société du Barreau du Manitoba a accepté des modifications aux commentaires visant les règles 3.2-2A et 3.2-2B du Code de déontologie.
Ces règles spécifiques s’arrêtent sur les droits linguistiques. Ainsi que sur les obligations des avocats et des avocates du Manitoba envers leur client.
En effet, Me Tarik Daoudi, directeur général de l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) détaille. « Le Code de déontologie régule la profession avec toutes sortes de règles. En dessous des règles, il y a des commentaires pour interpréter, nuancer ou ajouter un peu plus de détails sur ces règles.
« Réellement, ce sont les commentaires qui ont été modifiés pour permettre aux avocats de mieux servir les justiciables dans la langue de leur choix. Il est important de rappeler que n’importe quel citoyen peut être entendu dans l’une des langues officielles de son choix. Que ce soit français ou anglais. »
Conscients de cette réalité linguistique au Manitoba, Me Tarik Daoudi et l’AJEFM souhaitaient sensibiliser le reste de la profession. « Les commentaires font maintenant référence aux dispositions linguistiques dans La Charte canadienne des droits et libertés, dans le Code criminel, dans la Loi sur le divorce et dans la Loi de 1870 sur le Manitoba.
« Les avocats seront donc sensibilisés aux différentes dispositions linguistiques. C’est une excellente chose que la profession sache que les deux langues officielles ont force égale devant les tribunaux au Manitoba. Ces modifications viennent apporter du poids au fait que l’avocat doit aviser le client de ces droits linguistiques et doit être en mesure de fournir le service à un niveau compétent. »