À 12 ans, Stéphane Ingo a commencé à faire du basketball. À l’époque, c’était dans son école. Cet été, il jouera avec la nouvelle équipe professionnelle de Winnipeg, les Sea Bears.

La découverte du basketball fut un coup de foudre pour Stéphane Ingo. « Une fois que j’ai commencé à jouer pour mon école, j’ai compris que je voulais jouer avec une équipe plus compétitive. Je me suis inscrit à une équipe de la ville de Mississauga en Ontario. »

Arrivé au secondaire, il entrevoyait la possibilité de jouer pour une équipe post-secondaire. « J’aimais toujours le sport et il y avait des entraîneurs de niveaux collégial et universitaire qui s’intéressaient à moi. J’avais envie de continuer à jouer et à m’engager dans le sport. »

L’intérêt des entraîneurs était bien placé : Stéphane Ingo s’est démarqué comme un joueur de haut calibre. Celui qui occupe le rôle d’avant sur l’équipe des Sea Bears a aiguisé ses habiletés aux États-Unis. « J’ai commencé à jouer aux États-Unis après le secondaire. J’ai joué au collège Marist et ensuite à l’Université du Maine. »

Retour aux sources

L’année 2023 marque son retour sur le sol canadien comme joueur professionnel. Heureux de pouvoir passer plus de temps au Canada, il va en profiter pour impressionner ses concitoyens et voir sa famille.

« C’est vraiment spécial de pouvoir rejouer ici. Ma famille a seulement pu venir voir quelques-uns de mes matchs dans les dernières années.

« J’ai de la famille un peu partout au Canada : Montréal, Ottawa, Vancouver et bien sûr Mississauga d’où je viens. On aura des jeux dans toutes ces villes, sauf Mississauga, mais ce n’est pas grave car on aura des jeux à Brampton et Scarborough qui ne sont pas très loin de chez moi. »

C’est avec sa famille que Stéphane Ingo parle français depuis son enfance. « J’ai grandi au Burundi, un pays d’Afrique de l’Est où la langue officielle, c’est le français. Alors dès mon plus jeune âge, à l’école comme à la maison, je parlais français. Quand je suis arrivé à Mississauga, j’avais dix ans. Pour mon école élémentaire et secondaire, j’ai continué en français. »

Bel accueil

Stéphane Ingo a signé son contrat avec les Sea Bears juste quelques semaines avant leur premier match. En très peu de temps, il s’est senti très bien accueilli. « Les coachs et tous les membres de l’équipe de soutien ont été super sympathiques et ont créé un super bon environnement. »

Pendant leur temps au Manitoba, les joueurs des Sea Bears s’entraînent dans le bâtiment de Sport Manitoba. « On s’entraîne deux fois par jour, une fois sur le terrain et une fois dans la salle de musculation. Mais pendant notre camp d’entraînement en préparation de la saison, on était juste sur le terrain.

« Il fallait apprendre à se connaître dans et en dehors du sport. On avait très peu de temps pour comprendre comment bien jouer ensemble et apprendre nos mouvements de jeu. »

C’est peut-être la mascotte de l’équipe qui fait que Stéphane Ingo se sent si à l’aise dans sa nouvelle équipe. « L’équipe de l’Université du Maine se nommait les Black Bears, et maintenant je joue pour les Sea Bears! », dit-il, témoignant d’une continuité amusante.

Satisfait des choix et des efforts qui l’ont mené à jouer à un si haut niveau de basketball, il encourage les jeunes à faire de même. « On a tous été dans vos souliers, c’est vraiment possible de réussir en s’appliquant. Il ne faut surtout pas abandonner ses rêves, mais ça prend beaucoup de travail. »

Après le premier match des Sea Bears, Stéphane Ingo a tenu à remercier les spectateurs. « C’était le plus grand nombre de personnes qu’il n’y ait jamais eu à l’un de mes matchs. L’atmosphère des fans était tellement motivante! »