Difficile d’apercevoir des sourires sur les visages des joueurs, que ce soit quelques minutes quelques ou semaines après cette finale dantesque. En mars, la section masculine des Renards participait au championnat de basket provincial AAA de la Manitoba High Schools Athletic Association (MHSAA).
Après deux bonnes victoires pour débuter le tournoi, les Renards ont buté sur les Bulldogs de Churchill en finale. Après avoir tiré de l’arrière toute la partie, les joueurs ont trouvé les ressources pour revenir, avant de finalement perdre d’un point (75-74).
Un crève-cœur pour Tristan Gibbons, l’un des joueurs de l’équipe, qui a d’ailleurs eu une possibilité d’un ultime panier pour la victoire. « Ça me pique un peu. Je me dis encore que si j’avais mis ce panier ou un lancer-franc, on aurait pu aller en prolongations. Mais, maintenant, avec le recul, j’essaie de voir ça comme une opportunité pour apprendre de mes erreurs. Ça me sera utile pour développer mon jeu et surpasser ce défi. »
Une défaite rageante
Tristan Gibbons, 16 ans, qui peut jouer au poste d’ailier et de pivot, n’a tout de même pas démérité pendant cette finale. Il a marqué 28 points et a été sélectionné parmi les joueurs étoiles du tournoi. « J’ai mis beaucoup de points, mais j’ai quand même manqué quelques paniers faciles… », regrette-t-il.
Comme Tristan Gibbons, Raphaël Fais a été un élément important de l’équipe des Renards. Il a d’ailleurs lui aussi été choisi dans l’équipe étoile de l’année. Même si c’est une belle consolation, ça ne lui permettra pas d’oublier cette dernière défaite. « On était tellement proches. On est revenus de très loin. Personne n’imaginait qu’on irait aussi loin. Et puis, notre adversaire était censé être plus fort que nous », rappelle Raphaël Fais, qui a marqué 15 points dans cette partie.
Si la déception domine, les deux jeunes joueurs expliquent tout de même avoir progressé cette année. Ils rendent d’ailleurs hommage à leur entraîneur De Shawn Le Jour, qui leur a permis selon eux d’arriver aussi loin.
« J’ai commencé la saison avec peu de confiance. Je n’étais pas l’un des meilleurs joueurs de l’équipe, mais l’entraîneur De Shawn m’a motivé et m’a montré en quoi j’étais l’un des meilleurs de la ligue », souligne Raphaël Fais, qui joue au poste de meneur.
« On était tellement proches. On est revenus de très loin. Personne n’imaginait qu’on irait aussi loin. Et puis, notre adversaire était censé être plus fort que nous. »
Raphaël Fais
Le rôle important de l’entraîneur
Même constat pour Tristan Gibbons, qui pense que l’équipe des Renards a été l’une des meilleures équipes dans laquelle il ait joué dans sa jeune carrière. « Nous n’étions pas spécialement plus talentueux que l’année passée. Mais ce qui selon moi a fait la différence, c’est notre entraîneur. De Shawn nous a bien guidés et poussés. Il a beaucoup mis l’emphase sur la discipline et la responsabilité. Il souhaitait aussi qu’on fasse les bons choix avec notre avenir et notre carrière. C’est quelque chose que j’ai vraiment apprécié. »
L’entraîneur De Shawn Le Jour vivait d’ailleurs sa première année avec les Renards de Léo-Rémillard. Il devrait a priori continuer avec eux l’année prochaine. « Au début, je pensais qu’il nous faisait trop courir! (rires). Mais en fait, il était très intense. Il a eu une bonne approche et voulait nous aider dans d’autres domaines que le basketball. Il nous aidait beaucoup d’un point de vue mental aussi », décrit Raphaël Fais.
Cette défaite derrière eux, les deux joueurs veulent avancer vers l’avenir. Raphaël Fais, 16 ans, pense déjà retourner en finale et cette fois-ci, prendre la première place. Pour l’avenir, il s’imagine notamment être entraîneur professionnel de basketball. Du côté de Tristan Gibbons, qui joue aussi pour le club des Ignite, il imagine également un avenir sportif. « Je veux continuer à me développer, améliorer mes capacités. J’espère aussi être dans les ligues universitaires. »