Le gouvernement estime que le risque d’exposition au virus est relativement faible pour le moment, mais destiné à augmenter dans les semaines à venir.
Il suffit d’une piqûre d’un moustique infecté pour contracter le VNO. Ibrahima Diallo, professeur en microbiologie et zoologie à l’Université de Saint-Boniface, avise de rester vigilant.
« Les symptômes sont presque grippaux. Il y a de la fièvre des brûlures musculaire, mais ça peut aussi attaquer les méninges et provoquer des méningites. » Si dans la majorité des cas, les symptômes sont légers, des cas graves sont possibles. « De la confusion, des raideurs, dans les cas les plus graves, l’individu peut perdre connaissance, perdre en coordination et même être paralysé. » L’infection peut entraîner des séjours à l’hôpital, voire la mort dans les cas les plus sérieux. La guérison des symptômes les plus sévères peut prendre des mois, parfois des années.
Les personnes les plus vulnérables sont celles qui se trouvent dans la tranche d’âge des 50 ans et plus.
En 2022, Santé Manitoba avait recensé sept cas, dont cinq avaient nécessité une hospitalisation.
Ce n’est donc pas la première fois que le virus s’aventure de ce côté du monde. Selon le professeur, le réchauffement climatique n’y est pas pour rien. « Les chercheurs s’inquiètent de ces maladies qui sont restées longtemps très localisées et qui voyagent aujourd’hui. » En raison des changements climatiques, les maladies ou espèces porteuses peuvent survivre hors de leur biome d’origine. De plus, les moustiques peuvent infecter les oiseaux migrateurs qui à leur tour propagent la maladie ailleurs.
Il est donc recommandé de réduire le temps passé en extérieur pendant les heures « de pointe » des moustiques à savoir entre le crépuscule et l’aube. Utiliser du répulsif. Maintenir les moustiquaires aux portes et aux fenêtres fermées. Se débarrasser de l’eau stagnante dans les jardins.