“La robustesse de la demande et les tensions sur les marchés du travail entraînent des pressions inflationnistes persistantes dans le secteur des services”, a expliqué l’institution canadienne dans un communiqué.

La banque centrale prévoit maintenant que l’inflation atteigne son objectif de 2 % seulement au milieu de l’année 2025, soit six mois plus tard que ce qui avait été prévu auparavant.

L’inflation a ralenti en mai à 3,4 %, après un sommet à 8,1 % atteint l’été 2022 “une bonne nouvelle”, a noté la banque. Mais cette dernière note que “les pressions sous-jacentes qui s’exercent sur les prix semblent plus persistantes qu’anticipé”.

Pour lutter contre l’inflation, la Banque du Canada a relevé déjà dix fois son taux directeur depuis mars 2022. En juin, elle avait procédé à une nouvelle hausse de 0,25 point, pour atteindre 4,75 %, trois mois après avoir été la première grande banque centrale à marquer une pause dans ses hausses.

La Banque s’attend à ce que la croissance du produit intérieur brut (PIB) avoisine 1 % en moyenne durant la seconde moitié de 2023 et la première de 2024, en deçà des prévisions concernant l’économie mondiale.

Les projections prennent en compte les effets des taux d’intérêts plus élevés sur les dépenses ménages et les investissements des entreprises pour expliquer ce ralentissement de la croissance économique canadienne.

La croissance du PIB devrait ensuite réaccélérer au deuxième semestre de 2024.

Pour l’avenir, l’institution canadienne n’a pas donné d’indications quant à sa prochaine décision, attendue le 6 septembre, mais elle “reste déterminée à rétablir la stabilité des prix pour la population canadienne”.

Pour le moment, avec un taux de chômage en hausse à 5,4 %, le marché du travail reste tendu, marqué par des pénuries de main-d’oeuvre et une croissance des salaires.

Cette nouvelle hausse pourrait marquer “un pic” dans ce cycle, d’après Royce Mendes, analyste pour la banque Desjardins, notant que les données sur l’inflation américaine “montrent que les pressions inflationnistes mondiales se dissipent”.

“Bien que la Banque du Canada n’ait pas fermé la porte à un nouveau resserrement monétaire, les Canadiens pourraient enfin voir la lumière au bout du tunnel des hausses de taux”, a-t-il déclaré.

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