À partir du 4 août, la campagne électorale est officiellement lancée. Pendant 60 jours, les partis manitobains vont devoir convaincre les Manitobains et Manitobaines de se rendre aux urnes le 3 octobre prochain.
Plusieurs enjeux seront sur le devant de la scène : la réconciliation, l’éducation, la santé et l’économie. Félix Mathieu, professeur adjoint au département de science politique de l’Université de Winnipeg, commente. « Je pense que l’enjeu de la réconciliation va prendre beaucoup d’espace au vu des dernières actualités [ndlr : les manifestations pour la fouille du dépotoir Prairie Green]. C’est un enjeu qui va être plus important qu’il ne l’aurait été autrement. »
Plusieurs circonscriptions seront donc à surveiller le long de cette campagne électorale comme le souligne Raymond Hébert. Ancien professeur émérite en science politique de l’Université de Saint-Boniface. Il explique. « Tout se joue à Winnipeg. Le Manitoba est tranché au couteau, les régions au rural votent massivement conservateur. Les néo-démocrates doivent aller chercher les circonscriptions de Winnipeg, principalement dans le sud-est et le sud-ouest de Winnipeg car celles du centre sont généralement acquises au NPD. »
Cependant, du côté de Félix Mathieu, les choses sont un peu différentes. « Toutes les circonscriptions sont évidemment intéressantes. Mais je regarde particulièrement celles qui ont été en jeu dans les deux dernières années en raison d’élections partielles.
« Je pense à celle de Kirkfield Park ou encore celle de Fort Whyte. En effet, ce sont des circonscriptions où les scores ont été serrés. Elles vont donc être intéressantes à surveiller parce qu’elles auraient pu faire pencher la balance pour, respectivement, le NPD et les Libéraux. »
Enfin avec les deux tiers des députés progressistes-conservateurs ne se représentent pas, le Parti devra trouver de nouvelles figures politiques. Félix Mathieu explique qu’en effet. « Le PPC a dû recruter de nouvelles figures politiques tout en étant dans un contexte de doute à savoir s’ils vont former le prochain gouvernement.