L’annonce a été faite sur les quais de Saint-Boniface, avec le Musée canadien pour les droits de la personne en toile de fond. Avant d’entrer dans les détails de ce plan de soutien au développement, Dougald Lamont dresse le constat suivant : « Il y a beaucoup d’entrepreneurs au Manitoba pour qui il est difficile de trouver des investisseurs, en particulier les nouveaux arrivants, les femmes et les personnes autochtones. Une banque de développement économique serait une banque réelle, qui n’existe que pour investir dans les commerces et affaires, ainsi que les fermiers qui essaient de s’installer. »
Un plan qui servirait aussi, en cas d’élection, aux entrepreneurs francophones. « Nous avons du français dans l’éducation, dans la santé, on veut aussi du français dans nos affaires. »
Contrairement à une banque classique, il ne s’agirait pas de prêts bancaires, mais « d’investissements », en effet, la banque de développement achèterait des parts dans les compagnies concernées. « Ainsi, il ne sera plus question pour les entrepreneurs ou fermiers de s’endetter, » a déclaré Dougald Lamont.
La première année, 100 millions $ seraient alloués à la banque, « de l’argent public, investi dans des entreprises manitobaines, signifie que l’argent reste dans la province. »
Finalement, si la banque de développement était bel et bien le sujet principal de la prise de parole de ce matin, le chef des Libéraux a tout de même été interrogé à propos de la position du Parti quant aux fouilles du dépotoir Prairie Green. Le candidat de Saint-Boniface a été clair sur sa position : « Il ne devrait pas y avoir de débats autour de cette question. Nous devons nous ranger du côté des victimes, fournir les fonds nécessaires à la mise en place des fouilles et aider les autorités. Le fait que ce sujet soit devenu politique est scandaleux. »