Émeric Épaud – Les as de l’info
Pour éviter qu’un oiseau rare en Europe, l’ibis chauve, disparaisse complètement, Johannes a décidé de leur montrer comment migrer. Comment? En les accompagnant durant tout leur vol dans son petit engin volant! J’ai rejoint Johannes en Europe, quelques jours avant que lui et ses 35 compagnons ailés fassent leur long voyage entre l’Allemagne et le Sud de l’Espagne.
Pourrais-tu nous expliquer en quoi consiste ton travail?
Je suis biologiste, donc je m’intéresse à toutes les sortes de vie! J’étudie le comportement des animaux, la façon dont ils migrent et j’aide aussi des espèces à survivre. Ça fait plus de 20 ans que je travaille avec une seule espèce: l’ibis chauve. J’avais déjà sauvé cette espèce il y a de ça plusieurs années, mais aujourd’hui, elle est encore en danger à cause des changements climatiques.
-Encadré-
Avant l’arrivée de l’hiver, certaines espèces d’oiseaux s’envolent vers des régions plus chaudes au Sud. Pourquoi? Parce qu’en hiver, ils ont plus de difficulté à se nourrir. Au printemps, les oiseaux migrateurs font le chemin inverse et reviennent à la maison.
Pourquoi les changements climatiques affectent la migration des oiseaux?
L’hiver arrive de plus en plus tard, ce qui veut dire que les oiseaux trouvent de la nourriture sur une plus grande période qu’avant. Cela retarde leur migration et quand ils décident de partir, il fait trop froid. Pour l’ibis chauve, c’est particulièrement dangereux, car son trajet passe au-dessus des Alpes (c’est une chaîne de montagnes entre la France, l’Italie et la Suisse). À cette altitude, les oiseaux peuvent mourir de froid! À cause des changements climatiques, les oiseaux doivent donc trouver d’autres routes pour migrer. Mais ils ne peuvent pas y arriver sans nous.
Comment fais-tu pour que les oiseaux te suivent durant le vol?
J’ai plusieurs assistants, dont deux très importants parce que les oiseaux les considèrent comme leurs mamans. Ça fait plusieurs années qu’on construit cette relation, en les nourrissant, en les accompagnant tous les jours. Les oiseaux ne me suivent pas parce qu’ils me trouvent gentil, haha! Ils suivent leurs mamans humaines. Alors une de mes assistantes vole avec moi, et l’autre vol dans un deuxième appareil avec un autre pilote.
-Encadré-
Une fois le sud de l’Espagne atteint, Johannes et ses compagnons ailés auront parcouru plus de 1957 kilomètres!
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