Un acte important qui a permis de lancer le Fonds de dotation des Amis du CCFM à Francofonds, et ainsi répondre aux besoins présents et futurs de l’organisme culturel.
C’est devant une trentaine de per-sonnes dont Robert Loiselle, député de Saint-Boniface et Glen Simard, ministre du Sport, de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme, réunies dans la galerie d’art du Centre culturel franco-manitobain que Gabriel Forest a fait ce généreux don. Le comptable agréé à la retraite pensait beaucoup à sa femme en ce jour spécial.
« Elle a toujours soutenu le Centre culturel. La culture est quelque chose qu’elle a toujours porté dans son coeur. Elle serait fière de voir tout ce qui se passe présentement. Elle doit sûrement nous regarder d’en haut. »
Pour Gabriel Forest, comme pour sa femme Marcelle, soutenir les organismes francophones a toujours été essentiel. « On a tous les deux été là pour les organismes. Que ce soit pour le Théâtre Cercle Molière, les danseurs de la Rivière-Rouge, ou encore le Festival du Voyageur. On a même été Voyageurs officiels. On a toujours été actifs. Je pense aussi à la brigade de la Rivière-Rouge, un groupe de canotage dans lequel nous avons aussi notre place. »
Ginette Lavack, directrice générale du CCFM, s’est dite très honorée d’avoir reçu, à nouveau, le soutien de la famille Forest. « On voulait reconnaître les contributions de personnes importantes de notre communauté, comme Marcelle en tant que femme. On a lancé l’idée à Gabriel, qui était partant pour ça.
Un fonds, plusieurs besoins
« Ce don a aussi pour objectif de mobiliser les autres membres de la communauté. Marcelle et Gabriel, en tant que défenseurs de la culture, savent l’importance d’avoir toute la communauté impliquée. »
Dans un premier temps, la direction du CCFM se donne jusqu’à la fin de l’année pour doubler le don initial de Gabriel Forest à ce Fonds de dotation des Amis du CCFM. Pour marquer les 50 ans du centre, l’organisme vise donc un objectif de 50 000 $.
« On voulait démarrer la campagne en se donnant un bon élan pour commencer le 50e. Et bien sûr, plus grand est le fonds, mieux c’est », souligne Ginette Lavack.
Gabriel Forest explique que ce Fonds sera par exemple utilisé pour des projets spécifiques de culture. « Que ce soit pour les beaux-arts, la musique ou la peinture, le CCFM pourra piocher dedans. »
Selon la directrice générale, passer par la philanthropie et la générosité devient l’une des normes de beaucoup d’organismes. « On l’a vu notamment avec le Festival du Voyageur, qui est devenu un organisme de bienfaisance. On devait se lancer dans ce secteur-là.
De l’aide aussi du gouvernement?
« Au départ, on avait créé les Amis pour accéder à des subventions précises. Puis à un moment, on a envisagé faire des collectes de fonds auprès de la communauté. Il y aura peut-être d’autres projets d’envergure qu’on va vouloir mettre en place. Je pense notamment à l’atrium de la francophonie qu’on veut développer. Avec le mécanisme des Amis et l’appui de Francofonds, on aura un appui administratif pour cueillir ces dons-là. »
Ce Fonds vient donc « répondre à des besoins financiers croissants ». En effet, dans son rapport à la communauté du 25 octobre, Ginette Lavack avait évoqué la situation financière complexe de l’organisme.
Elle faisait notamment valoir que les subventions de la part de la Province « stagnent depuis plus de 20 ans ». Ginette Lavack fait le point sur les besoins pressants : « Je pense notamment à la question de l’infrastructure. Les fonds opérationnels qu’on reçoit ne nous permettent pas de maintenir l’infrastructure. Le toit a besoin d’être remplacé au complet. Certains de nos planchers ont besoin d’être refaits. Il y a de gros projets de rénovation et d’entretien que nous ne sommes pas en mesure de faire. Tout ça, en plus de nos opérations quotidiennes. »
Si aucune discussion officielle n’a eu lieu avec le nouveau gouvernement provincial, le ministre Glen Simard était présent à la remise de chèque et a souligné que « le gouvernement provincial veut être un partenaraire pour le CCFM. On veut être présent aux évènements et on est prêt à écouter. La langue commence avec la culture. Et la culture c’est hyper important pour une société. C’est le coeur de notre francophonie. »
Robert Loiselle abonde dans le même sens que son collègue. « Le CCFM est unique. C’est une Société de la Couronne qui a souvent été sous-financé. Aujourd’hui, on célèbre certes ce fonds. Mais on reconnaît les défis. Le gouvernement provincial s’est engagé à faire mieux et a appuyé le CCFM. C’est un joyau de la francophonie manitobaine.