L’occasion pour cette fervente défenseuse du français au rural de revenir sur ses années d’engagement à Sainte-Anne.
Diane Connelly n’a cependant pas fait ses adieux au CCSA. « J’ai quitté la direction. Mais je demeure au sein du comité culturel en tant que secrétaire », précise-t-elle. Une aubaine pour Tina Lavack, qui compte sur l’aide et le soutien de la directrice sortante.
Diane Connelly a trouvé en Tina Lavack une relève à la direction. « Elle partage une vision et une passion similaires aux miennes, affirme-t-elle. Tina Lavack était intéressée à reprendre la direction, c’est pourquoi je lui ai cédé la place. De plus, elle a déjà siégé au CA du Comité culturel et connaît les procédures pour faire des demandes de projets. Elle est bien informée sur la communauté, la direction à prendre et nos activités qui maintiennent la francophonie active à Sainte-Anne.
« Je suis presque sûre qu’elle commencera par faire un grand ménage! Au fil du temps, nous avons accumulé beaucoup d’objets inutilisés, et notre local est encombré. Tina fera le tri dans toutes ces affaires. Je ne serai pas là les jours où elle jettera des choses! (rires) »
Le départ à la retraite dans son métier d’enseignante a précipité la décision de Tina Lavack pour prendre la direction du CCSA. Elle explique : « J’ai pris ma retraite en novembre dernier et je voulais rester active. J’ai enseigné pendant près de 34 ans dans diverses écoles.
« De plus, Diane [Connelly] envisageait de se retirer de la direction du Comité depuis plus d’un an. J’ai pensé que cela pourrait m’intéresser. J’aime organiser des activités, gérer une troupe et m’impliquer dans la communauté francophone. »
Retour sur les années d’expérience
Diane Connelly est membre du CCSA depuis 1995 et revient sur ses années d’expérience. « J’ai endossé différents rôles au fil du temps, explique-t-elle. J’ai occupé le poste de directrice à trois reprises. La dernière fois que j’ai assumé cette fonction, personne ne souhaitait reprendre la direction. Cela exige un engagement personnel important pour assurer le bon fonctionnement du comité. Il faut savoir pousser les projets jusqu’au bout.
« À l’époque, Claire Noël, l’ancienne directrice, m’avait sollicitée pour reprendre les rênes du Comité. Le local précédent avait été vendu en raison d’un manque d’intérêt dans la communauté. Petit à petit, j’ai rassemblé des membres pour former un conseil d’administration, et ensemble, nous avons redynamisé le Comité culturel de Sainte-Anne. Nous avons commencé par proposer des activités modestes pour attirer du monde. Nous avons traversé des hauts et des bas en ce qui concerne l’intérêt de la communauté franco-manitobaine, et nous avons surmonté ces défis à plusieurs reprises. Nous avons également éprouvé des difficultés à attirer la jeunesse, un défi qui persiste aujourd’hui.
« Je ne connaissais absolument rien à la direction; j’ai appris à rédiger diverses demandes de subvention, à planifier des activités. C’était difficile à reprendre en main. Finalement, nous avons réussi à acquérir un local, et progressivement, nous avons reconstruit le Comité cultu-rel que nous connaissons aujourd’hui. »
Déclin de l’intérêt du français
Au cours de ses années d’investissement, Diane Connelly constate un déclin de l’intérêt pour les activités en français. « Nous n’avons jamais eu de problème pour recruter des bénévoles francophones et même anglophones. Nous avons une communauté dynamique à Sainte-Anne. Cependant, je crains que le français soit en danger à Sainte-Anne, car on n’entend pas souvent cette langue. Quand on l’entend, on se retourne pour voir qui parle français! Le français est un cadeau, et il est crucial de le préserver. C’est un grand défi à Sainte-Anne, car le public ne donne pas la priorité aux activités en français. »
Tina Lavack vise à augmenter le nombre d’activités proposées et à attirer les jeunes au Comité. « Chaque année, nous établissons un calendrier avec une variété d’activités offertes en français. Pour l’année 2023-2024, je souhaite proposer davantage d’activités pour les adolescents et les jeunes couples. J’espère attirer davantage de jeunes de notre communauté à nos activités en français. Mon objectif est de les familiariser avec la musique et le théâtre francophones.
« La plupart des évènements à Sainte-Anne se déroulent en anglais, précise Tina Lavack. L’idée avec notre programmation est de donner aux jeunes l’occasion de développer leurs compétences linguistiques en français. »
Le CA du CCSA compte à l’heure actuelle, neuf membres, dont une directrice (Tina Lavack), une présidente (Carole Lavack), une vice-présidente (Irène Carrière), une trésorière (Suzanne Huberdeau), une secrétaire (Diane Connelly) et des conseillers (Alexandre Normandeau, Danic Smith, Gérald Huberdeau, Allison Zaporozan et Bridget Crevier).