Le Babs Asper Display House de The Leaf, aussi appelé « biome des expositions », par les membres de l’équipe du parc Assiniboine, accueille dorénavant une nouvelle exposition. 24 heures après la fin de la précédente intitulée : Fleurs de Villes VOYAGE, le Jardin botanique reste dans le thème en mettant en avant la flore des Philippines jusqu’au 17 mars.

« Le biome des expositions change quatre à cinq fois par an », indique Sara Wolowich Brown, coordonnatrice en communication au parc Assiniboine.

Les thèmes sont donc prévus « un an, voire deux ans, à l’avance », et Carmen Grey, spécialiste des opérations en horticulture, donne un aperçu du calendrier de cette année. « Nous avons décidé de mettre en valeur le patrimoine multiculturel de Winnipeg. Les prochaines plantes à l’honneur viendront du Brésil, du Japon et des espèces autochtones seront également présentés. L’idée est de représenter les différentes ethnies qui forment Winnipeg. »

Patrimoine multiculturel de Winnipeg

Carmen Grey précise également que The Leaf compte déjà dans sa collection des espèces qui sont endémiques à ces régions du monde.

Par exemple, quelques espèces dans le biome tropical sont natives, ou bien peuvent être trouvées dans les forêts tropicales des Philippines. « Tout ce que l’on trouve dans notre biome d’exposition peut être changé. Dans le biome tropical, c’est différent, les plantes sont là de manière permanente. »

L’exposition s’étend donc au-delà du Babs Asper Display House. Ainsi, des panneaux, aux couleurs du drapeau des Philippines, ont été installés devant les arbres et fleurs qui viennent de ce pays d’Asie du Sud-Est pour attirer l’œil des visiteurs.

On en trouve un, par exemple, au pied d’un arbre banian aux racines apparentes. « Cet arbre a une grande importance culturelle, explique l’horticultrice. Même si les croyances varient. Pour certains, c’est un arbre sacré dont on dit qu’il contient les esprits des ancêtres, mais d’autres s’en méfient et pensent qu’il porte malheur. »

Un peu d’interaction

Pour ce qui est du biome des expositions, les équipes de The Leaf ont dû faire venir nombre de fleurs, en particulier des orchidées, dont les Philippines comptent plus de 1 200 espèces différentes, et des arbres broméliacée.

Cela demande donc beaucoup d’organisation et de planification, l’importation de plantes nécessitant nombre d’autorisations sanitaires et de permis. « La plupart de nos orchidées nous sont parvenues via une compagnie locale, donc nous avons eu de la chance, ça rend les choses plus faciles. Mais beaucoup des plantes que l’on peut observer ici ont été importées des États-Unis et ça devient tout de suite plus compliqué. »

Les commandes sont généralement passées des mois avant le début de l’exposition. Le biome des expositions a donc été décoré avec de grandes arches fleuries, des piliers ornés d’orchidées, et aussi, une table de découvertes sur laquelle divers feuilles et fruits sont exposés. « Nous souhaitions donner l’occasion aux visiteurs d’interagir avec des fruits que l’on trouve difficilement au Manitoba. »

Réutilisation

Par exemple, les curieux pourront interagir, à leurs risques et périls, avec un durian, un fruit tropical réputé pour son odeur infecte. Rappelons qu’en dehors de ce qui se trouve sur la table, il est évidemment interdit de cueillir les fleurs et les fruits des différents biomes.

Quant à savoir ce qu’il advient des plantes, une fois l’exposition terminée, Carmen Grey l’explique. « À chaque fois que l’on peut sauver et conserver les plantes, nous les ramenons en serre en attendant de pouvoir les réutiliser. Si ce sont des espèces qui ont une espérance de vie relativement courte, nous en faisons du compost. Autrement, pendant l’automne nous avions beaucoup de citrouilles et de courges, dans ce cas-là notre restaurant les utilise. Les fruits sont parfois aussi envoyés vers le zoo, et même si les animaux ne les mangent pas, ils jouent avec, se roulent dedans. Nous trouvons toujours une utilité à nos plantes. »