Réunis au Fort Gibraltar ce jeudi matin 15 février, l’équipe du Festival, son président Eric Plamondon, plusieurs membres de l’Ordre des voyageurs officiels dont la nouvelle Famille officielle pour 2024 et 2025, la famille Hutlet, ainsi que le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, et le député de Saint-Boniface, Robert Loiselle, ont tour à tour exprimé leur hâte de retrouver l’ambiance unique du Festival du Voyageur dès demain.
Plus de 500 bénévoles, une cinquantaine d’interprètes, plus de 200 musiciens, de nombreuses pièces d’art, « on est prêt à vous accueillir! », a lancé Eric Plamondon, tout en rappelant que « ça prend une communauté pour mettre le Festival du Voyageur sur pied, mais aussi pour le vivre ».
« Le Festival, c’est plus qu’une fête. C’est une partie importante de l’histoire qu’on partage. C’est important qu’on honore tous nos ancêtres, de part et d’autre de la traite des fourrures, pour construire un avenir dont nous serons fiers. »
Breanne Lavallée-Heckert
Joie de vivre
Les dix prochains jours, « on ne dira plus C’est frette, mais C’est JDV, ou joie de vivre! C’est ça, la magie du Festival du Voyageur ».
La directrice générale du Festival du Voyageur, Breanne Lavallée-Heckert, a souligné que cette 55e édition était « une année de célébration de nos racines. Nous avons mené une réflexion approfondie sur notre identité comme Festival, nos valeurs, et comment nous voulons conduire l’avenir. On est ici sur une terre qui a été aimée par les peuples autochtones bien avant qu’elle ne devienne le parc Whittier, et nous sommes déterminés à honorer ceci.
« Je veux rappeler aussi qu’au Manitoba, le français a toujours été une langue de résistance, d’amour, de joie, de rires, une langue qui valait la peine d’être protégée, et le Festival du Voyageur a toujours été là pour la protéger.
« Le Festival, c’est plus qu’une fête. C’est une partie importante de l’histoire qu’on partage. C’est important qu’on honore tous nos ancêtres, de part et d’autre de la traite des fourrures, pour construire un avenir dont nous serons fiers. »
Un moment d’histoire
Alors que Winnipeg célèbre 150 ans, le maire Scott Gillingham a confirmé à quel point le Festival du Voyageur était « beaucoup plus que dix jours de fête. C’est l’opportunité de parler de notre histoire, du rôle clé des communautés autochtones et métisse dans la création de notre ville de Winnipeg ».
Pour sa part, Robert Loiselle, qui avait 9-10 ans quand ses parents, Lucien et Lucienne Loiselle, étaient eux-mêmes Voyageurs officiels de 1977 à 1979, s’est adressé plus spécialement à la famille Hutlet. « Vous allez adorer le Festival. Vos enfants vont grandir dans le Festival.
« Le Festival pour moi, c’est resté une histoire d’amour et de famille. C’est un gros bisou-câlin pour dire à tout le monde qu’on les aime, pour les accueillir, et pour partager notre francophonie, notre culture et notre joie de vivre. »
Des nouveautés à découvrir
L’équipe du Festival en a profité pour inaugurer officiellement la nouvelle galerie d’art métis et autochtone pop-up dans le parc du Voyageur, la Galerie La Michinn – Médicine.
« Cette galerie va faciliter la mise en avant de ce bel art au parc du Voyageur, se réjouit Barney Morin, coordonnateur des initiatives autochtones. On a essayé plusieurs façons dans les dernières années, et on s’est rendu compte que le froid fragilisait trop les œuvres d’art. Maintenant, avec ce nouveau bâtiment, ce sera beaucoup mieux. »
L’exposition a été montée par Julia Lafreniere, et l’Autochtone Marco Muller y sera présent comme facilitateur de l’apprentissage. « J’ai hâte de partager mes connaissances au sujet de cet art et de faire partie du Festival du Voyageur », a-t-il confié.
Parmi les autres nouveautés, notons la vente de pièces du mur du Fort dans le jardin du Fort Gibraltar. Breanne Lavallée-Heckert explique. « Les gens pourront acheter des morceaux du mur du Fort qui a dû être descendu suite à l’accident de cet été. Les pièces seront marquées du logo du Fort Gibraltar. On n’a pas fixé de prix, chacun pourra faire le don qu’il voudra. »
Quelques sculptures malgré tout
Du côté du terrain de jeux pour enfants aussi, le look a changé. Des abris de branchages ont été installés pour amuser et réchauffer les plus jeunes.
Par ailleurs, le Festival a réussi à se procurer assez de neige pour quelques sculptures, incluant celle à l’entrée sur laquelle a travaillé David Mac Nair, neigiste. Il en parle : « Notre sculpture évoque les sept enseignements sacrés autochtones. On a aussi repris des éléments du logo de Winnipeg 150, comme la tortue, et il y a une femme autochtone à l’avant qui regarde vers le parc. »
Conséquence des températures clémentes cette saison, les festivaliers auront cette année la chance de découvrir également, aux côtés des sculptures de neige, des sculptures végétales.
Le compte à rebours est donc lancé. « On a hâte de recevoir le monde, termine Chantal Vielfaure, directrice du marketing, des communications et des ventes. Nos ventes de billets sont déjà très prometteuses, c’est bon signe! Le fait d’avoir lancé notre billetterie dès novembre plutôt qu’en janvier semble avoir fait une différence. »