Avec des informations de Jonathan Semah et d’Hugo Beaucamp.
La Liberté a pris le pouls avec quelques personnes présentes lors de la visite du ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge.
Sébastien Gaillard, directeur général de la Maison Gabrielle-Roy. « Nous sommes honorés, je trouve ça fabuleux que le ministre Jean-François Roberge termine sa tournée de Saint-Boniface à la Maison Gabrielle-Roy. Depuis 2017, nous nous sommes rapprochés de la Province du Québec pour leur montrer nos activités et les projets qui avaient besoin d’être soutenus. On les remercie car ils ont appuyé presque tous les projets qu’on a soumis.
« Monsieur le ministre évoquait par exemple la dictée Gabrielle Roy qui a eu cinq éditions et qu’on va reprendre en 2025. C’est un évènement qui a fait des petits car on a vu des dictées s’organiser ces deux dernières années un peu partout dans la francophonie.
« Gabrielle Roy est une ambassadrice posthume. Par rapport à tous les thèmes qu’elle a évoqués, je pense que c’est une juste reconnaissance. Le féminisme, les peuples autochtones, les Métis, la nature, l’immigration, le modernisme. Gabrielle Roy a fait connaître l’Ouest canadien après avoir fait connaître les réalités sociales du Québec avec son premier ouvrage. C’est donc bien qu’elle soit honorée au Manitoba, au Québec, et même au-delà. »
Erwan Bouchaud, directeur général d’Entreprises Riel : « C’est super important [de recevoir le ministre], surtout pour la francophonie en milieu minoritaire comme c’est notre cas. On est avide de reconnaissance, on est avide de pouvoir partager certaines choses. Le fait que le ministre Jean-François Roberge nous rende visite valorise notre francophonie et le travail qui a été fait par Gabrielle Roy et les auteurs francophones d’ici et de manière plus large la communauté francophone. »
Angela Cassie, présidente de la Société de la francophonie manitobaine : « Très souvent, l’un de nos objectifs en tant que francophonie hors Québec est de se faire connaître davantage. Je pense que la visite du ministre est aussi une reconnaissance de la force et de la richesse de la francophonie hors Québec. Ces dernières années, il y a eu une accélération de cette reconnaissance. Et on commence à voir des partenariats plus concrets et des projets. On espère que ce n’est que le début. Parce que, surtout en situation minoritaire, on a besoin de ces appuis, de ces ressources pour continuer d’assurer la vitalité de la langue. »
Robert Loiselle, député de Saint-Boniface. « C’est vraiment incroyable que le ministre Jean-François Roberge soit là. C’est sa première au Manitoba et il vient à la Maison Gabrielle-Roy qui a projeté la culture franco-manitobaine bien au-delà des frontières manitobaines. Ça fait chaud au cœur quand nos cousins et amis québécois viennent nous visiter.
« Dans la génération de mes parents, je sais qu’on pouvait se sentir oubliés par le Québec. Il y a un certain temps le Québec était refermé sur lui-même, maintenant on voit que l’ouverture est là. Et comme l’a dit le ministre : on se parle en tant que partenaire, d’égal à égal. Pour le gouvernement manitobain, cette grande ouverture est très importante pour la francophonie manitobaine mais canadienne aussi. C’est beau de voir qu’on a ce lien avec le reste du Canada. »