Actrice, animatrice humoriste et maintenant porte-parole. Pour Micheline Marchildon, ce nouveau rôle s’inscrit dans la continuité de son travail qu’elle réalise depuis plusieurs années. « Je me sens comme si j’ai toujours été une porte-parole ou au moins un porte-étendard non officiel de la francophonie surtout en milieu minoritaire au Canada. Pouvoir donc le faire de manière officielle, c’est une transition naturelle et surtout un honneur et un bonheur.
Des Territoires-du-Nord- Ouest, en passant par le Manitoba et avant le Yukon et le Nunavut, ce rôle permet à Micheline Marchildon de voyager à travers la francophonie. Avec les Rendez-vous de la Francophonie (RVF), l’humoriste invite le plus de monde, à l’image de l’affiche promotionnelle de cette édition, à explorer l’espace francophone. « Porte-parole, c’est vivre notre culture francophone tout en faisant notre tournée. Pour ma part, je donne sept spectacles à travers l’Ouest et le Nord et le lancement qui a eu lieu à Ottawa. On fait aussi la promotion du site web des RVF (1). Il y a des centaines d’activités qui se passent dans les villes et villages. Et des possibilités de remporter des lots importants comme des voyages à travers certains concours. »
Un point commun : le rire
Alors que sa tournée n’est pas encore terminée, Micheline Marchildon remarque déjà des éléments communs entre les différentes francophonies partout au pays. « Les francophones aiment rire et s’unissent autour du rire. L’humour nous permet de partager nos histoires, défis et victoires, puis d’ouvrir un dialogue et de faire tomber les frontières. C’est important de souligner cette forme d’art précieuse pour les francophones. Je sens que les gens ont soif de rire en français. C’est un outil de rassemblement, je l’ai senti dans les salles. »
La vitalité francophone canadienne est d’ailleurs souvent mise de l’avant dans ce genre de projet. Plus qu’un simple effet pour attirer et convaincre, Micheline Marchildon souhaite confirmer ce dynamisme qu’elle côtoie tous les jours. « Je vois que la francophonie en milieu minoritaire est extrêmement novatrice et résiliente. Je suis toujours impressionnée. Bien sûr, chaque province a ses défis. Par exemple, on est choyé au Manitoba que la francophonie soit rassemblée proche de Saint- Boniface. En Saskatchewan, la francophonie est plus éparpillée, mais la passion est toujours là. »
Partager des histoires
Cette envie de rassemblement a été aussi l’un des buts de Micheline Marchildon quand elle a pensé à la conception de son spectacle French’er hors Québec (FHQ). « J’avais ce désir de faire des blagues qui allaient créer un dialogue sur notre réalité de francophonie à l’extérieur du Québec. Une réalité qui a ses défis bien particuliers. Et d’avoir nos inside jokes à nous. Des farces intimement liées à ce qu’on vit. C’est profondément humain d’avoir ces inside jokes qui permettent de nous sentir spéciaux et connectés. »
Pendant ces RVF, Micheline Marchildon a dû assurer un spectacle de la tournée Juste pour rire au CCFM et prépare un Rire Zone spécial sur le 50e du CCFM au mois d’avril. Une actualité toujours aussi chargée que l’artiste gère entre expérience et habitude. « J’ai souvent la sensation d’avoir l’adrénaline dans le tapis, comme disent les Québécois (rires). C’est dans mon ADN. Je flotte dans un nuage ce mois-ci, je suis en train de faire toutes les choses auxquelles j’ai rêvé : la tournée Juste pour rire, je fais aussi des voix pour des dessins animés, je prends soin de ma famille, je voyage, je fais rire des salles et je peux améliorer mon numéro. »
