Le budget, avec quelques questions de l’Association des éducatrices et des éducateurs franco-manitobains (AÉFM), a été adopté lors de la dernière rencontre de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM).
L’adoption d’un budget reste toujours un moment important dans le calendrier de l’année scolaire. Pour rappel, lors de la présentation du budget, le secrétaire-trésorier de la DSFM, Rob Dupré-Ollinik a souligné qu’il s’agissait d’un budget de maintien des services. Les dépenses devraient augmenter de 7,8 % pour s’établir à 119 747 742 $. La DSFM envisageait donc un budget déficitaire de 32 310 $ loin du 3 millions $ de l’année passée.
Depuis cette présentation, la DSFM avait laissé jusqu’au 9 mars aux personnes qui le souhaitaient de faire des commentaires sur cette ébauche. Lors de la rencontre de la CSFM, ces commentaires ont été discutés. Ils venaient pour la plupart de l’AÉFM qui s’interroge sur plusieurs thèmes : les suppléants, les fournitures scolaires et la taille des classes. « Ce sont des sujets qui nous interpellent. L’AÉFM a un membership important, les enseignants et tout le personnel scolaire sont au cœur de ce qu’on fait », rappelle d’abord Bernard Lesage, président de la Commission scolaire franco-manitobaine.
« Cette année, ce budget va faire que notre mince réserve ne sera pas absorbée. Et que ce budget n’est pas équilibré grâce à un surplus. »
Bernard Lesage
Éviter les budgets déficitaires
Avant de répondre à ces différentes préoccupations : « pour les fournitures, en regardant le budget des écoles, je pense qu’il y a moyen de répondre à ces besoins. Puis entre les directions des écoles et les enseignants, ce moyen peut être trouvé. Pour les suppléances, c’est un problème qu’on voit partout, pas seulement à la DSFM. C’est un travail administratif. On n’a pas nécessairement besoin d’ajouter de l’argent à notre budget, on va avancer avec l’AÉFM. Quant à la taille des classes, on voit que certaines classes commencent avec 23 élèves par exemple. Puis, au cours de l’année, en raison de nouvelles arrivées, ces classes pouvaient passer à 32. C’est sûr que ça peut prendre du temps avant d’additionner du personnel à ces salles de classe, mais dans notre budget il y a des contingents prévus pour répondre à ces besoins-là. »
Pour information, la DSFM s’attend à une augmentation de 1,95 % du nombre d’élèves, soit 6 177 pour la rentrée 2024 contre 6 059 pour la rentrée 2023.
Un autre élément que la CSFM a voulu mettre en lumière, c’est l’importance de ne pas enchaîner les budgets déficitaires, aussi petits qu’ils soient. « Si l’on continuait à adopter des budgets déficitaires, notre réserve disparaîtrait. Et ensuite lorsqu’on a des budgets qui se fient à des surplus, ce qui arrive c’est qu’on doit couper, car on prend l’habitude de prendre dans les surplus pour répondre aux besoins. Cette année, ce budget va faire que notre mince réserve ne sera pas absorbée. Et que ce budget n’est pas équilibré grâce à un surplus », souligne Bernard Lesage.