C’est selon des données officielles publiées mardi, augmentant ainsi les perspectives d’une réduction prochaine des taux d’intérêt.
La banque centrale canadienne a expliqué ces dernières semaines attendre des signes durables de baisse de l’inflation sous-jacente (hors variations saisonnières) pour envisager d’abaisser les taux d’intérêt. Début mars, elle avait maintenu son taux directeur à 5 %, son plus haut niveau depuis 22 ans.
Le ralentissement généralisé des prix en avril, qui est plus fort qu’anticipé par les analystes, est attribuable principalement aux aliments, aux services et aux biens durables, a expliqué l’agence de statistiques du gouvernement dans un communiqué.
Toutefois d’un mois sur l’autre, l’indice des prix à la consommation a affiché une hausse de 0,5 % en avril, principalement en raison des prix de l’essence.
“Les banquiers centraux canadiens devraient avoir les preuves dont ils ont besoin pour commencer à assouplir leur politique monétaire”, a estimé Royce Mendes, de la banque Desjardins dans une note.
Il s’attend maintenant à une première baisse le 5 juin pour la prochaine annonce de politique monétaire de la banque centrale canadienne.
La hausse du coût de la vie est l’un des dossiers les plus complexes du moment pour le Premier ministre Justin Trudeau, qui a l’intention de se représenter en 2025.
Son gouvernement a dévoilé en avril un budget pour 2024 qui prévoit des dizaines de milliards de dollars destinés aux ménages pour atténuer l’impact de la hausse des prix – notamment des logements.
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