Depuis quelques jours, la saison des travaux a débuté et les automobilistes peuvent s’attendre à du ralentissement sur certaines routes et pistes. La Ville a d’ailleurs partagé une carte avec les emplacements et les avancements des chantiers.
Cette année, la Ville prévoit consacrer 138,3 millions $ de son budget pour l’amélioration des routes. C’est « un des montants les plus élevés dépensés sur les routes dans l’histoire de la ville », souligne Michel Durand-Wood, chroniqueur pour La Liberté, observateur de la scène politique municipale et auteur du blogue Dear Winnipeg.
Selon lui, même si cette somme est importante, elle est « vastement insuffisante pour maintenir les routes qu’on a. Elle permettra la réfection d’un peu moins de 150 km de route, tandis que la ville est responsable de presque 8 500 km de routes. Cela veut dire qu’on aura maintenu un peu moins de 1,8 % de nos routes cette année, juste assez pour faire le maintien de chaque route une fois par 55 ans, en moyenne. Si les nids-de-poule gagnent, c’est à cause de ça. »
Miser sur le transport actif
Michel Durand-Wood fait référence aux récents chiffres publiés par la Société d’assurance publique du Manitoba (MPI) démontrant en avril que 1 634 réclamations pour des nids-de-poule avaient été signalées. C’est déjà plus que les années 2019 (999), 2020 (961) et 2021 (873) au complet.
Pour le chroniqueur, le réel budget à allouer pour ce sujet n’est pas dans les moyens du contribuable. Il salue donc le choix de la ville de laisser une part (7,2 millions $) de ces 138,3 millions $ à des projets qui améliorent le transport actif. « C’est encourageant de voir une augmentation dans le domaine de transport actif, un moyen de transport beaucoup plus économique pour la ville. Il faut donc investir là pour permettre à plus de gens de se déplacer en transport actif (ou même en transport public), car ça épargne d’énormes coûts de maintien à la ville. Des sous qui peuvent ensuite être dépensés ailleurs, comme sur des piscines », fait remarquer Michel Durand-Wood.