L’argent permettra d’améliorer certains services aux urgences ainsi que le programme de sciences cardiaques. 

Suivant les traces de son père Martin Bergen, qui avait donné trois millions $ au Centre cardiaque Bergen nommé en son honneur, Miriam Bergen a offert une somme « transformationnelle », estime Karen Fowler, la présidente-directrice générale de la Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface.

« Nous ne savions pas qu’elle nous avait inclus dans son testament. Nous avons été très surpris d’apprendre qu’elle avait pris cet engagement si important envers notre hôpital.

« C’est le plus grand don jamais reçu par la Fondation. Nous étions bien sûr ravis. Mais en même temps, c’était triste parce qu’elle est partie sans que nous puissions la remercier en personne pour son incroyable générosité. Nous sommes également très conscients que ce n’était pas juste un don de Miriam. Mais un cadeau significatif de la famille Bergen. »

Inspirée par la philanthropie de ses parents, Miriam Bergen a poursuivi la tradition familiale en soutenant l’Hôpital Saint-Boniface après le décès de son père en 2017. Karen Gietz, cousine de Miriam Bergen, met en perspective cet engagement. « Tout comme ses parents Martin et Ruth, des immigrants venus d’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, Miriam pensait qu’il était important de redonner à la communauté. 

« Chaque fois qu’une opportunité se présentait, ils étaient toujours ouverts à aider. Miriam était très impliquée en arrière-plan. Elle était le genre de personne qui évitait les projecteurs, tout en ayant un sens très fort de la famille et de la communauté.

« Elle était une Winnipégoise passionnée qui aimait vraiment vivre ici. Elle cultivait un sens de gratitude et valorisait la compassion, le respect et l’inclusivité. Elle croyait que des soins de santé appropriés devraient être accessibles à tous. »

La « philanthrope discrète » était la propriétaire et présidente d’Appleton Holdings, une société privée qui exerce ses activités sous le nom d’Edison Properties. Miriam Bergen avait également contribué à la Winnipeg Foundation en accordant le plus grand don jamais remis à une fondation communautaire canadienne par une personne. Elle avait donné 500 millions $ en actions d’Appleton Holdings Ltd. prélevées sur sa succession.

Au service du patient

Le Centre cardiaque Bergen offre un accès aux soins, aux chirurgies et aux diagnostics spécialisés. Une partie du don verra à en augmenter les capacités, indique Karen Fowler. « Nous envisagerons probablement des achats d’équipement. Nous travaillons avec le responsable médical spécialisé en sciences cardiaques pour déterminer précisément quels projets seront priorisés. » Une autre partie de l’argent permettra un réaménagement du service des urgences, « qui aura un lien direct avec le Centre cardiaque Bergen. »

 « Les rénovations réalisées grâce aux fonds aideront à raccourcir le temps nécessaire pour évaluer les patients et les opérer le plus rapidement possible. Et en même temps, la qualité les soins cardiaques en général seront améliorés.

« Un pareil don nous permet d’avoir un impact très significatif sur les soins aux patients. L’Hôpital va pouvoir mettre en place des dispositifs qui n’auraient peut-être pas été réalisés avant plusieurs années. 

La Fondation de l’Hôpital Saint-Boniface a collecté plus de 304 millions $ depuis sa création en 1971. Chaque année, grâce à des donateurs fidèles, elle parvient à récolter de neuf à dix millions $. À cette mesure, le don de Miriam Bergen apparaît effectivement comme transformateur, puisqu’il double le montant des sommes versées au cours d’une année typique.

Karen Fowler se réjouit également de l’élan qu’a donné ce don. « Depuis la divulgation de l’information, plusieurs donateurs nous ont contactés et ont exprimé leur joie. Ils sont sensibles à l’amélioration que nous pourrons apporter plus rapidement qu’espéré aux soins cardiaques à l’Hôpital Saint-Boniface. 

« C’est un fait : grâce au soutien des donateurs, nous sommes capables d’avoir un impact supplémentaire sur les soins aux patients, soins qui ne pourraient pas être assurés uniquement par l’entremise des fonds gouvernementaux. »