Réunie au parc de la Vérendrye, le long de la rue Taché, la Compagnie de la Vérendrye avait prévu plusieurs célébrations à l’occasion de son anniversaire.

Michel Loiselle, son fondateur, revient sur le commencement de cette compagnie. « J’avais un amour de la constitution historique militaire. Daniel Roy et moi, nous sommes connus avec les forces de Lord Selkirk. Durant ce temps, j’ai reçu les bases de la reconstitution militaire. Et puis un moment je me suis demandé s’il était possible de faire de la reconstitution militaire francophone. C’est à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser à La Vérendrye.

« J’ai fait de la recherche au Centre du patrimoine, il y avait les contrats d’engagements, des patrons pour l’habillement. Et puis tout s’est mis en route rapidement. »

Au cours de ses 30 ans d’histoire, la Compagnie de la Vérendrye a été active à divers endroits. La Compagnie a, entre autres, été garde d’honneur pour la visite de la Reine Elizabeth II à Winnipeg le 3 juillet 2010 et de nombreuses gardes d’honneur à la Levée du Lieutenant-gouverneur du Manitoba.

Elle a aussi fait plusieurs représentations aux États-Unis, en Saskatchewan, au Manitoba et au Québec. Les soldats de la Compagnie de la Vérendrye ont aussi participé aux fouilles archéologiques pour trouver les vestiges du Fort Maurepas (1739) à la rivière Winnipeg avec White Spruce Archaeology.

Quatre volets d’actions

À l’occasion de son anniversaire, la Compagnie de la Vérendrye a aussi lancé un nouveau site web dans lequel est détaillé ses quatre volets d’actions. Michel Loiselle explique. « Nous faisons de la représentation publique, de la participation à certains tournages de films, de l’interprétation historique et du rapprochement communautaire.

« Dans le volet rapprochement communautaire, c’est par exemple s’engager dans la Réconciliation. La Compagnie de la Vérendrye est certes l’arrivée des premiers Français dans l’Ouest. Mais ça vient aussi avec la colonisation, l’esclavagisme. C’est connu que la Vérendrye et ses marchands prenaient les captifs de guerre de leurs alliés Autochtones pour en faire des esclaves et les vendre à Montréal.

« Il y a uniquement la statue de la Vérendrye dans le parc. Nous voudrions des panneaux interprétatifs pour reconnaître le passé. Nous avons déjà un comité consultatifs avec des personnes autochtones. »

À l’occasion de son 30e anniversaire, la Compagnie de la Vérendrye a donné quelques représentations dans le parc de la Vérendrye. (photo : Ophélie Doireau)

Organisation

Évidemment, pour parvenir à mettre ces quatre volets en oeuvre, il faut du monde bénévole prèt à s’engager. Ce qui peut parfois poser problème comme le souligne Michel Loiselle. « C’est difficile d’attirer du monde dans la reconstitution historique. Je dirais que ce n’est pas aussi populaire que ça peut l’être aux États-Unis.

« Lors de certains évènements, nous essayons d’approcher des gens qui pourraient être intéressés à ce passe-temps. Nous donnons des petites formations à ceux et celles qui se joignent à nous. C’est aussi un passe-temps qui a un certain coût, je dirais entre 1 500 $ et 2 000 $. »

Actuellement la Compagnie de la Vérendrye compte 15 membres actifs.

Le budget annuel de la Compagnie de la Vérendrye se situe entre 8 000 et 10 000 $. « Il s’agit principalement des assurances, de l’achat de petit équipement, du roulement de matériel et de l’achat de poudre noire pour les reconstitutions. »