Après trois consultations publiques tenues au début de l’année et le millier de réponses reçues par la Ville invitant les résidents à donner leurs avis sur l’avenir du carré civique, il est bien évident que ce dossier est l’un des sujets les plus suivis par les organismes francophones.
Le rapport préparé par l’administrateur des biens immobiliers, Gordon Chappell, a été présenté au début du mois de mai, quelques semaines après avoir passé les étapes municipales. Les plus importantes recommandations du rapport ont été approuvées, comme le retrait de la liste des biens excédentaires de la Ville de Winnipeg de l’ancien hôtel de ville de Saint-Boniface (219 boulevard Provencher) et de l’ancienne caserne de pompiers (212 rue Dumoulin).
Objectif : trouver un locataire
Aussi, le conseil municipal a validé la création d’un CA du carré civique. Il est composé de cinq membres : Jean- Michel Beaudry (employé de la SFM, président), Matt Allard (conseiller muni- cipal, vice-président), Lucille Cenerini (administratrice de la SFM), Markus Chambers (conseiller municipal), Marc Pittet (fonctionnaire de la Ville, sans droit de vote).
Si une première rencontre du groupe devrait arriver cet été, Jean-Michel Beaudry, directeur général adjoint de la SFM, détaille les objectifs de ce CA. « La Ville a, entre autres, mandaté le conseil d’administration d’élaborer des critères pour identifier un locataire à long terme, qui répondrait aux critères de la communauté et qui pourrait assurer la gestion du site à long terme et le développer.
« Au-delà de cette étape, le CA est là pour superviser les relations entre les gestion- naires du site et la Ville de Winnipeg. Donc, même après avoir identifié ce locataire, le CA va continuer à veiller à l’entente. Si jamais des amendements s’avéraient nécessaires, ils se produiraient par l’entremise du CA, qui verra aussi à la réception de potentielles préoccupations de la communauté. »
Jean-Michel Beaudry envisage cette nouvelle étape avec espoir et promet à la communauté un processus transparent. « On veut bien sûr s’assurer de trouver un gestionnaire capable de gérer ce site de manière fiduciaire, mais qui propose aussi une vraie vision pour le futur. »
Vision à long terme
Et justement, tous les sondés n’ont pas la même vision pour les bâtiments historiques du carré civique. Alors, comment trouver le meilleur compromis? « Je pense quand même qu’il y avait consensus sur plusieurs points. Il y a un plan de match assez clair : rendre le lieu accessible au plus grand nombre, et qu’il représente la culture francophone du Manitoba. Sur ces points-là, je pense qu’on s’entend. Il s’agit maintenant d’identifier les bons partenaires qui peuvent mener à bien cette idée. »
Au sein de ce nouveau CA, trois membres représenteront les intérêts de la Ville. Comme depuis le début de la reprise des discussions avec l’autorité municipale, Jean-Michel Beaudry s’attend à des échanges respectueux et tout empreints de collaboration.
« Il y aura certainement un peu de négociations, mais je ne pense pas qu’on vivra dans un environnement de confrontation. Toutes les entités présentes sont là avec cette envie de voir le site se développer. Et puis en attendant, la Ville continue de gérer les lieux, même si le CA du carré civique de Saint- Boniface aura aussi un rôle à jouer dans cette période entre deux situations. »
Jean-Michel Beaudry souhaite être en mesure de vrai- ment lancer le processus « dans les prochains 6 à 12 mois ». Donc après qu’il y aura entente sur les modalités et l’obtention de toutes les infor- mations utiles sur l’état des bâtiments du carré civique. Un souci au demeurant bien réel : l’ancienne caserne de pompiers n’est pas entretenue et n’est plus occupée depuis plusieurs années.