Dans le cadre du Fringe de Winnipeg, trois amatrices (Lizzie Rochon, Sarah Critchley et Amélie Tétrault) de théâtre se sont rassemblées pour présenter leur projet, évoquant la jeunesse et la santé mentale.
Amélie Tétreault (18 ans) qui interprète le rôle de Catherine, explique l’importance d’un projet, produit et interprété par des jeunes, qui aborde les thèmes de l’amitié, les relations, la jeunesse, la vulnérabilité et la santé mentale.
« Il y a dans l’histoire des personnages que nous avons construits nos expériences de vie. Bien sûr, nous voulons que cette pièce plaise à toutes les générations, mais c’est un portrait exquis de la nôtre, qui est une génération anxieuse, et nous ne pouvons pas ignorer ce fait ».
En collaboration avec le Meraki Théâtre, la pièce a été co-produite par les trois actrices à l’aide de leur gérante de production Taylor Gregory dans le cadre du Fringe Festival.
Une pièce d’abord en français pour le FTJ
Amies depuis le secondaire, les jeunes artistes bilingues se sont rencontrées au Collège Jeanne-Sauvé (CJS) où elles ont poursuivi des activités théâtrales ensemble au sein du Festival Théâtre Jeunesse (FTJ) et dans le programme de théâtre musical du CJS.
« What is the problem. était originalement écrite en français avait pour nom initial Pardon. pour le FTJ 2022 » explique Amélie Tétreault. « Avec l’aide de Philipe Habeck, notre ancien professeur d’art dramatique, nous avons terminé l’écriture de la version traduite en octobre 2023 ».
« Après avoir présenté le projet au FTJ et de l’avoir ensuite traduit dans ma langue maternelle (l’anglais), ça m’a vraiment aidée à me connecter avec mon personnage », ajoute Sara Critchley (19 ans) qui interprète le rôle de Maddie. « On dirait qu’ils font partie de nous maintenant. »
Lizzie Rochon (20 ans), qui interprète le rôle principal d’Alice, explique le choix de ponctuation et le processus de traduction pour le titre de la pièce. « Dans la version française, le mot déclencheur qui change l’état d’esprit d’Alice est pardon, soit le titre de la pièce. Il porte un double sens : désolé ou qu’est-ce que tu as dit? ». Dans la version anglaise, pardon se traduit par what, le nouveau titre implique donc que le mot What est le problème. Chaque fois qu’Alice dit ou entend ce mot, son état mental change et l’entraîne dans une spirale d’anxiété. »
Une première stressante et émouvante
Pour l’actrice, leur première soirée de présentation était « fantastique ».
« Il y a eu tellement de moments pendant la pièce où j’étais vraiment satisfaite de ma performance. Le personnage d’Alice est très anxieux, donc tout au long de la pièce, je dois progresser de plus en plus dans cet état d’esprit. J’étais vraiment à fond aujourd’hui, je pense que c’est la meilleure fois que j’ai joué jusqu’à présent. »
« L’émotion était évidente ce soir », témoigne Sara Critchley. « J’étais très nerveuse à l’idée de jouer cette version devant un public pour la première fois, d’autant plus que je n’avais j’aimais participer au Fringe auparavant. J’étais stressée, mais je suis d’accord que c’était probablement l’une des meilleures représentations que nous ayons faites jusqu’à présent. »
Amélie Tétreault et Elizabeth Rochon partagent leurs dernières réflexions sur leur premier spectacle pour le festival. « Je pense que nous avons connu des moments forts sur le plan émotionnel. » Nous sommes fières de nous et de ce que nous avons accompli pour ce projet. »
What is the Problem. sera présenté encore six fois dans la salle Antoine Gaborieau du CCFM.