Le Festival international du film de Gimli (FIFG) est un pilier de la scène artistique au Manitoba. En plus d’être le seul festival de films de style international du Manitoba, le FIFG est le plus grand festival de films au Canada en zone rurale.  

Cet évènement de cinq jours accueille généralement jusqu’à 15 000 visiteurs sur les rives du lac Winnipeg, à Gimli. Sa programmation est riche en longs métrages narratifs, documentaires, courts métrages, sessions industrielles, ateliers, et panels. Le tout sur six sites différents y compris la plage, où les projections emblématiques du RBC Sunset Beach Screening ont lieu le soir, et sont gratuites pour le public.  

Une découverte de l’industrie

« De tous les festivals de films au Canada, le FIFG est très unique parce qu’il active une communauté rurale et célèbre le cinéma d’une manière différente que les festivals de films dans les grandes villes », explique Teya Zuzek, la nouvelle directrice générale du FIFG. « Nous essayons de soutenir les cinéastes émergents et établis tout en donnant aux gens l’occasion de s’inspirer, de se prendre en main et de se former. »  

L’évènement offre de nombreuses possibilités aux jeunes cinéastes de découvrir l’industrie et aux cinéastes confirmés de s’impliquer. « Cette année, huit sessions d’informations gratuites sont organisées avec différentes organisations cinématographiques, qui donneront un aperçu de ce qui se passe dans l’industrie à travers différents secteurs du film », explique la directrice.  

« En outre, nous organisons également des concours annuels, tels que le pitch RBC de 10 000 $ pour les cinéastes émergents, où le gagnant voit son film projeté au festival. Il y a aussi le défi des 48 heures pour les cinéastes émergents. Les participants soumettent des films qu’ils ont créés de toutes pièces dans ce laps de temps, dans le cadre du festival du film de 48 heures. Les courts métrages sont projetés au FIFG et le film gagnant est présenté en avant-première au Festival international du Film de Toronto (TIFF) ». 

« Ce que j’aimerais vraiment voir, ce sont des opportunités pour nous d’encadrer des cinéastes et des programmateurs émergents, ainsi que des programmes de résidence pour aider à amplifier notre programmation »

Teya Zuzek

Des films du monde entier

Cette année, plus de 70 films méticuleusement sélectionnés parmi 1 400 propositions seront projetés lors de l’évènement. Le festival est fier d’amplifier des voix diverses, en présentant des films créés au Manitoba, ainsi qu’ailleurs au Canada et dans le monde.  

« Nous mettons l’accent sur les films circumpolaires, puisque Gimli était à l’origine une colonie insulaire. Nous avons des films d’Ukraine, de Norvège et des îles. Il y a aussi des films du Qatar, de la Palestine, des États-Unis, du Kenya, de Grèce et d’Angleterre » précise Teya Zuzek.  

En plus de présenter des films de la scène mondiale, le festival propose des films sur de nombreux thèmes différents.  

« Nous avons ce que j’appelle des piliers de programme : nous nous concentrons sur le contenu environnemental, les voix marginalisées, les films réalisés par des femmes, la justice sociale, et nous essayons de soutenir le cinéma 2SLQBTQ+ et le cinéma autochtone. Mais cette année, le thème de la communauté et de la connectivité s’est imposé de lui-même. Avec la pandémie de COVID-19, les thèmes de l’isolement et de la découverte de soi ont occupé une place prépondérante ces dernières années. Je pense que ce nouveau thème qui a émergé montre vraiment que les gens sont prêts à retourner dans le monde et à se connecter avec les autres. » 

Vision d’avenir

Le festival ne s’adresse pas seulement aux cinéphiles ou aux cinéastes en herbe, mais à l’ensemble de la communauté, qui est invitée à s’impliquer et à soutenir les arts.   

Pour l’avenir du FIFG, qui fêtera ses 25 ans l’an prochain, la vision de Teya est la suivante : soutenir les cinéastes locaux et faire connaître les possibilités qu’offre le cinéma au dans la province et ailleurs.  

« Ce que j’aimerais vraiment voir, ce sont des opportunités pour nous d’encadrer des cinéastes et des programmateurs émergents, ainsi que des programmes de résidence pour aider à amplifier notre programmation », dit-elle. 

« Il est important d’avoir un évènement comme celui-ci pour les jeunes. Je veux que les amateurs de cinéma viennent au festival et réalisent qu’il s’agit d’une filière de carrière qui leur est accessible et qu’il y a des moyens de créer des réseaux. Par ailleurs, je pense que l’organisation d’un évènement pareil au Manitoba montre que la province a une industrie cinématographique très forte, et qu’elle a la possibilité de devenir l’épicentre du cinéma dans le pays. Il est important de montrer que nous sommes une communauté forte, et qui se rassemble pour célébrer le cinéma. »