Chaque année, l’Orchestre national des jeunes (NYO) organise une tournée pancanadienne pour fédérer un noyau dur de jeunes musiciens. Cette année, pour son quatrième concert, l’Orchestre pose ses valises à Winnipeg dans la salle du Centenaire.
Ludovic Grell, contrebassiste du Nouveau-Brunswick, fait partie des heureux qui passent l’été à sillonner le pays. « Chaque année, les jeunes doivent auditionner en janvier pour participer à la session d’été. C’est la troisième année que je me joins à NYO. C’est assez rigoureux comme audition. »
Une majorité de la session se passe à Kingston en Ontario. Après du travail de musique de chambre, des répétitions ont lieu pendant deux semaines avant de commencer la tournée canadienne.
Depuis le 18 et jusqu’au 31 juillet, ces jeunes ont l’occasion de pratiquer ce qu’ils aiment le plus : la musique. D’ailleurs, Ludovic Grell est bien conscient de cette chance. « C’est une magnifique expérience. Participer à cette tournée permet de voyager et en même temps de créer des liens avec des gens qu’on va sûrement recroiser à l’avenir. »
Du réseautage en musique
En effet, il y a aussi tout un intérêt pour le réseautage. « Nous pouvons rencontrer des professionnels de la musique qui viennent d’un peu partout. Par exemple, à Toronto, j’ai vu de nouveau un de mes enseignants, Jeffrey Beecher qui est contrebassiste pour l’Orchestre symphonique de Toronto. C’est très éducatif de pouvoir poser des questions à ces gens sur leur parcours. »
Il faut dire que pour Ludovic Grell, il ne voyait pas sa vie sans musique. « À l’âge de dix ans, j’ai commencé à jouer de la contrebasse. Puis à 12 ans, j’ai rejoint Sistema au Nouveau-Brunswick. C’est là-bas que j’ai vraiment commencé la musique en orchestre. Depuis maintenant 2020, je suis au Conservatoire de Montréal.
« J’ai un véritable amour pour la musique, un amour de jouer dans un orchestre. C’est quelque chose que je ne peux pas retrouver ailleurs. Pour moi, la musique donne un sens à la vie. »
Et aux jeunes qui hésitent à auditionner, Ludovic Grell ne saurait que trop les encourager. « L’orchestre symphonique a changé ma vie. Il faut essayer pour savoir. De mon côté, j’étais assez incertain. Finalement, après un semestre en science, j’ai tout lâché pour la musique. Alors je dirais aux jeunes musiciens de foncer et de tenter leur chance. »