Avant d’entrer dans le vif du sujet, le premier ministre, Wab Kinew, a adressé un message aux personnes évacuées en raison des feux de forêt à Jasper et dans le nord du Manitoba. Il s’est dit prêt à soutenir les pompiers dans leur lutte contre ces feux.
Puis sur ces paroles, il a continué en annonçant un investissement conjoint avec le Fédéral de 2,025 millions $ pour soutenir l’organisme à but non lucratif EMILI. Ce dernier a pour mandat d’accélérer la croissance du Canada dans l’agriculture numérique.
Le premier ministre a déclaré que « l’intelligence artificielle va changer le monde. Nous devons penser à l’avenir. Cette technologie va aider nos agriculteurs à améliorer leur rendement. Quand la technologie rencontre les besoins des gens les plus importants dans notre société, c’est un pari gagnant. »
Le président du CA d’EMILI, Ray Bouchard a donné un exemple dont la technologie pouvait venir en aide aux agriculteurs. « Imaginez qu’un agriculteur doive lutter contre les mauvaises herbes dans son champ. Grâce à plusieurs sources de données, des vues aériennes grâce aux drones et des algorithmes, il sera en mesure d’identifier les endroits de son champ où l’herbicide est plus résistante. C’est un temps considérable pour eux. »
Vers une loi qui encadre l’intelligence artificielle?
Si l’intelligence artificielle peut en effet s’avérer une source de bien faits pour le secteur agricole. Il reste que c’est un outil relativement nouveau qui peut être préoccupant. Interrogé par La Liberté sur la question d’une potentielle législation, Wab Kinew a laissé sous-entendre que ce n’était pas impossible. « L’intelligence artificielle est un enjeu important avec beaucoup d’effets et d’impacts sur la société. Le gouvernement est engagé avec ces défis.
« Aujourd’hui, notre annonce concerne l’agriculture. Mais l’intelligence artificielle aurait peut-être un rôle à jouer d’autres secteurs économiques tels que celui de la santé. L’IA pourrait aider les médecins et les infirmières. Cependant, il y a toute une question sur les informations privées. Nous sommes donc en discussion avec des experts sur la question.
« Il est fort probable que notre gouvernement établisse des politiques que l’on partagera plus tard lors d’annonces. »